Archi-militant | Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants
Marier l’eau et le feu, c’est toujours un pari risqué, mais dans les contes de fée, c’est le genre d’histoire que l’on aime écouter au coin du feu. Voici l’histoire d’Assar, princesse de Belgique, et de Sweco, prince nordique.
Dans mes précédentes bafouilles, j’ai déjà eu l’occasion de dire tout le bien que je pense de Sweco dont les réalisations semblent empreintes d’une culture bien nordique, attentive au développement durable, aux technologies propres, à la gestion durable des centres urbains. Je n’ai pas encore eu l’occasion de le faire pour Assar, mais en considérant la qualité de leurs réalisations, j’ai l’impression que je ne prends guère de risques en affirmant qu’ils font partie des très bons bureaux que compte notre pays.
Il y a quelques jours, via communiqué de presse, ces deux acteurs ont annoncé leur union. Plus exactement, c’est Sweco qui a demandé Assar en mariage en payant au passage une dot dont le montant n’a d’ailleurs pas été communiqué. Sans tomber dans le poncif qui consiste à dire qu’un ingénieur est un matheux et un architecte un artiste, je me laisse tout de même aller à qualifier cette union des ingénieurs et des architectes comme le mariage de la technique et de la créativité, du fonctionnel et de l’esthétique, de l'utilité et de la beauté…
Au-delà des aspects liés à ce mariage de raison, il y a aussi chez ces deux tourtereaux des atomes crochus. En signant la magnifique réalisation du Treurenberg à Bruxelles, Assar a prouvé sa capacité à concilier esthétisme et souci de l’environnement. Il en va de même pour le Vertigo avec lequel le bureau d’architectes a signé le premier ensemble de bureaux certifié Breeam Excellent et Haute Qualité Environnementale à Luxembourg. De son côté, Sweco a également fait preuve de sa sensibilité aux aspects esthétiques, au-delà de la maîtrise technique que l’on attend d’un bureau d’ingénieurs conventionnel. En travaillant avec des bureaux d’architectes de la trempe d’Assar, Sweco a par exemple apporté sa pierre à la magnifique station Triangeln à Malmö. Ou encore en participant à l’édification de la Kulturkorgen à Göteborg. Bref, chacun a prouvé sa sensibilité aux thématiques qui font la spécificité de son alter ego.
Reste au couple nouvellement formé de composer avec les aléas d’une grande famille. Des aléas qui tiennent à la gestion des talents parfois plus à l’aise dans une petite structure pour laisser s’exprimer leur talent et leur inventivité. Des aléas qui tiennent aussi au maintien (ou à l’instauration) d’une structure mixant horizontalité et verticalité, toujours dans le management des talents. Pour se convaincre de l’importance de ces éléments managériaux, il suffit de parcourir quelques commentaires significatifs relevés sur le site Glassdoor. A mon sens, c’est à ce prix que les deux tourtereaux vivront heureux et auront beaucoup d’enfants.