Des étudiants en architecture pour repenser la vallée de la Vesdre
La Vallée de la Vesdre a été sinistrée par les terribles inondations de juillet dernier. A l'initiative de l'ULiège, les Facultés d’Architecture de cette université, de l'ULB et de la KULeuven se sont associées pour mettre en place la Task Force Vesdre, une Plateforme interuniversitaire d’échanges dont l'objectif est de limiter, voire d'éviter à l'avenir les inondations dans cette vallée en proposant aux pouvoirs publics des idées et des stratégies en matière urbanistique. Au sein de cette Task Force, on trouve également des étudiants en sciences et en sciences appliquées des mêmes universités.
La Task Force Vesdre a été créée au lendemain de la catastrophe de l'été dernier. Les étudiants en architecture, sciences et sciences appliquées qui en font partie se sont récemment rendus à Verviers et à Pepinster adin d'analyser la situation et écouter les besoins des communes pour, plus tard, leur proposer des stratégies d’interventions permettant d’éviter ou, du moins, de limiter les risques d’inondations.
En plusieurs phases (septembre-décembre 2021 / février-juin 2022), ces étudiants mènent une série de travaux de recherche sur les causes du gonflement des eaux, dans la vallée de la Vesdre et sur les versants et les plateaux qui l’entourent, soit 14 sites allant des forêts de Raeren jusqu’Angleur, en passant par Eupen, Limbourg, Verviers et Pepinster. Ils développeront une sorte de boite à idées qui rassemblera des projets à l’échelle de ces sites. Ces idées - stratégies d’interventions concrètes sur les bâtiments, les espaces publics et les voiries - seront ensuite mises à disposition des différents bureaux d’études mandatés et des communes confrontées aux enjeux de la reconstruction.
L’ensemble des travaux réalisés par les étudiants de la Task Force Vesdre sera présenté début juillet à Verviers.
Dans une récente Carte Blanche publiée dans le magazine Construire la Wallonie, le professeur Jacques Teller, cheville ouvrière de la Task Force Vesdre, insistait sur la nécessité de repenser le territoire wallon en agissant sur le cadre bâti mais également sur les comportements.