Des logements sociaux qui sortent de l’ordinaire

« Inscrit dans une rue aux gabarits de maisons mitoyennes traditionnelles, l'ensemble des 12 logements s'y intègre par sa linéarité et son rythme parcellaire, sans pour autant nier l'architecture cubiste des tours voisines », explique les architectes. Les 8 logements du rez-de-chaussée possèdent tous 2 chambres et la moitié de ces logements sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. Ils possèdent chacun un jardinet bien exposé. Ces dispositifs rendent inutile tout espace de circulation commun, toujours difficile à gérer dans le cas de logements sociaux.

Des escaliers droits extérieurs

Les volumes supérieurs, garnis de bois naturel, s’installent sur un long socle en briques anthracite. Accessibles directement depuis la rue par un escalier droit, les 4 logements à 4 chambres se posent ponctuellement sur le socle, ménageant de larges terrasses latérales pour l'accès à l'avant et l'agrément à l'arrière. Le principe des escaliers droits extérieurs est une réminiscence d'un des premiers projets de logements publics d'Alvaro Siza, maître de la simplicité expressive, dans le quartier de Bouça à Porto (1972-1976).

Vue et lumière

« Les vues principales des séjours de l'étage sont latérales », précisent les architectes. « Ce décalage de 90° par rapport à celles du rez-de-chaussée renforce l'intimité. Chaque logement est ainsi pourvu d'un espace extérieur privatif de grande qualité. »

En façade, les dépassants protègent les entrées du rez-de-chaussée et offrent des abris naturels aux vélos. Saillies des volumes supérieurs et escaliers en béton naturel rythment l'ensemble. Enfin, une étude d'ombre portée a permis de minimiser l'impact de la tour existante voisine.