Docteur Daylight 19/24 | Vous y gagnez un peu, vous perdez un peu : restez vigilant !

L’emplacement de votre escalier est un élément clé dans l’aménagement de votre maison. Véritable colonne vertébrale de l’espace, il structure la circulation tout en jouant un rôle essentiel dans la diffusion de la lumière naturelle. Pour maximiser cet apport lumineux, prenez en compte les éléments suivants :

- Des marches ouvertes favorisent la circulation de la lumière et offrent une meilleure visibilité entre les niveaux ; créez des jeux d’ombre et de lumière avec les mains courantes.

- Ces marches ajourées fonctionnent comme un store à lamelles.

- Un escalier mal positionné peut faire obstacle à la lumière naturelle. N’hésitez pas à le réorienter ou le déplacer pour améliorer la fluidité des espaces.

- Des passerelles ou des paliers ouverts créent des connexions visuelles entre les pièces tout en laissant passer la lumière, renforçant ainsi la sensation d’espace.

- Les vides architecturaux, permettent à la lumière de descendre depuis les étages supérieurs et de relier les volumes de manière harmonieuse.

- Grâce à un bon apport de lumière naturelle, la cage d’escalier peut devenir un espace multifonctionnel : coin bureau, bibliothèque, dressing ou même lieu de détente, transformant ainsi un simple lieu de passage en un véritable lieu de vie.

 DONNÉES : Ce qui est censé améliorer notre cadre de vie peut nuire à l’éclairage naturel. En isolant davantage nos murs et nos toits — en les rendant plus épais et plus performants — nous réduisons involontairement l’entrée de lumière dans nos intérieurs ! Jusqu'à 25 % pour un toit en pente ! C’est pourquoi les normes actuelles concernant les dimensions des fenêtres ont été révisées pour s’adapter à cette nouvelle réalité. 

Diviser une grande surface vitrée en plusieurs fenêtres peut être une excellente solution pour améliorer la diffusion de la lumière dans une pièce et offrir davantage de flexibilité dans l’aménagement. Toutefois, cette approche s’accompagne d’une légère perte de lumière naturelle, même si la répartition est plus homogène. Cette perte s’explique principalement par l’augmentation du nombre de cadres. Pour une même surface vitrée, plus il y a de fenêtres, plus la proportion de cadre augmente, réduisant ainsi la surface réellement transparente. Sur le plan géométrique, le cercle est la forme la plus efficiente pour maximiser l’entrée de lumière : à surface vitrée égale, il présente la circonférence la plus réduite. Moins de cadre signifie donc plus de surface transparente, et par conséquent, un meilleur apport lumineux. Mais ce n’est pas tout. Plus une fenêtre est divisée, plus l’épaisseur du mur agit comme un obstacle à la lumière naturelle. Imaginez remplacer une grande baie vitrée par une multitude de petits tubes traversant le mur : la lumière qui parvient à pénétrer serait considérablement réduite. Faut-il alors conclure qu’il ne faut jamais diviser une fenêtre, ou qu’il faudrait privilégier uniquement des ouvertures rondes ? Bien sûr que non. La division d’une fenêtre peut améliorer la diffusion de la lumière dans l’espace, et la perte de luminosité reste souvent marginale. Ce qui compte, c’est de comprendre les effets de chaque choix. Parfois, ce sont les détails, mis bout à bout, qui font toute la différence. Être conscient de ces mécanismes permet de concevoir des espaces plus lumineux, plus agréables à vivre, et mieux adaptés à nos besoins.

Prendre conscience de la perte de lumière naturelle, c’est déjà commencer à la rechercher.
LA RECHERCHE DE LA LUMIÈRE PERDUE commence par une question essentielle : quelle est la cause de sa disparition ? Dans nos villes en mutation, la densification urbaine est souvent présentée comme une solution aux enjeux de qualité de vie, de durabilité et d’espace. Mais pour répondre à ces défis, encore faut-il comprendre ce que nous sacrifions en chemin — et la lumière naturelle en fait souvent les frais. 

- EXTENSIONS - ANNEXES : le besoin d’espace supplémentaire est bien réel, et chaque mètre carré semble précieux. Mais est-ce toujours un bon calcul ? Prenons un exemple courant : vous avez la possibilité de prolonger votre habitation en vous alignant sur celle de votre voisin, qui s’étend 190 cm plus loin. Sur papier, cela paraît avantageux. Un peu d’espace supplémentaire est toujours bon à prendre, non ? Toutefois, il est important de prendre en compte : 

1. Que ces 190 cm ne représentent en réalité qu’environ 150 cm d’espace intérieur utile, une fois les murs pris en compte. Que pouvez-vous réellement faire dans un espace aussi restreint ? Quelle fonction concrète pouvez-vous y ajouter ?

2. De plus, l'extension sera également dotée d'un plafond plus bas, ce qui réduira la hauteur de la fenêtre extérieure de la nouvelle pièce agrandie (en raison du toit végétalisé et des structures de toiture plus épaisses que les planchers intérieurs).

3. Rappelons également la règle empirique selon laquelle la lumière ne pénètre que jusqu'à deux fois la hauteur de la fenêtre (qui est désormais plus basse et plus éloignée).

4. N'oubliez pas : le linteau ? Si vous ne l'enlevez pas (et il sera certainement nécessaire ici), il bloquera toute la lumière. 

Conclusion : l'espace que vous avez ajouté n'est finalement pas très pratique et ne peut pas avoir de véritable fonction supplémentaire. Et le prix à payer est élevé : vous avez perdu la lumière naturelle de votre pièce de vie d’origine. Alors, que vaut-il mieux ? Alors, que vaut-il mieux ? Quelques mètres carrés supplémentaires… ou la qualité de lumière, d’ambiance et de bien-être que vous aviez auparavant ? La question mérite d’être posée.

Une extension avec un coin en moins.

 Une extension est généralement un rectangle que l'on ajoute. Si vous vous trouvez entre deux murs mitoyens et que vous souhaitez aménager votre espace de manière optimale, cela semble être la meilleure option. Et si vous renonciez à un petit coin, à une surface de 1 m² par exemple ? Un petit vide, pour un grand gain en qualité d’espace :

-        Vous obtenez deux petites façades supplémentaires dans lesquelles vous pouvez placer une fenêtre. Votre évier n'est soudain plus condamné au mur mitoyen mais peut être placé devant une fenêtre.

-        Un très bel effet est de relier une longue ouverture étroite dans le toit plat d'une extension à une fenêtre verticale étroite. Ce jeu de lumière devient désormais possible : une ouverture zénithale placée au-dessus d’une fenêtre verticale baigne le mur intérieur de lumière naturelle, tout en réduisant l’éblouissement.

-        Dans ce mètre carré, vous pouvez planter des plantes ou aménager un potager : cela crée une distance visuelle avec le mur mitoyen et donne l’illusion d’une façade latérale, là où il n’y en a normalement pas. Résultat : l’espace semble plus ouvert, moins confiné.

-        En déplaçant l’évier, l’îlot peut désormais se connecter à ce nouveau coin, créant un îlot dans la véranda. Cela libère le centre de la cuisine, où la table à manger aurait normalement pris place. Elle peut maintenant être déplacée dans l’extension, là où la lumière est plus abondante. Ainsi, tout le cœur de la maison est libéré, prêt à accueillir une nouvelle fonction.

Un beau gain, n’est-ce pas ? :-)

Peut-on encore retirer d’autres éléments pour gagner en qualité d’espace ?
- Supprimer une partie de faux plafond pour pouvoir installer une fenêtre plus haute, ce qui permet à la lumière de pénétrer plus profondément dans la pièce.

- Exploiter l’espace derrière une cloison inclinée dans le grenier : en retirant un morceau de plancher ou de plafond, on peut ajouter du volume à la pièce située en dessous. Cela permet d’installer deux fenêtres superposées et de créer une ambiance de type loft, même dans des espaces où les plafonds sont souvent très bas.

- Créer un vide le long d’une façade extérieure permet à la lumière de pénétrer plus profondément dans l’habitation. La fonction de l’espace adjacent peut alors évoluer : par exemple, une salle de bain peut devenir un bureau ou une bibliothèque. Les avantages sont considérables : vous reliez deux niveaux, vous créez du volume, et la lumière, venant d’en haut, atteint des zones bien plus profondes. Souvent, il est même possible de connecter l’escalier à ce vide, ce qui permet de gagner en espace et en possibilités d’aménagement.

- Et pourquoi ne pas créer un vide dans le plancher du rez-de-chaussée pour relier visuellement la cave ? Cela ouvre la possibilité d’apporter de la lumière naturelle à toute la surface du sous-sol. C’est l’un des défis permanents explorés par la Daylight Academy. Rejoignez la communauté (accès libre après participation à une session de la Daylight Academy) et découvrez les idées développées par vos collègues autour de cette problématique.