Foster + Partners désigné pour concevoir le futur stade de San Siro, tandis que la démolition devient une perspective concrète

Le conseil communal de Milan a donné son feu vert à la vente du mythique stade San Siro, une décision qui ouvre la voie à sa possible démolition. Dans la foulée, le bureau Foster + Partners a été nommé architecte du projet de remplacement, un nouveau stade de 71.500 places.

Si la transaction est finalisée, l’actuel San Siro — âgé de 99 ans — pourrait être détruit, malgré l’échec d’un précédent projet de démolition en 2023, jugé contraire à la valeur patrimoniale du site.

Le stade devrait être racheté conjointement par l’Inter Milan et l’AC Milan, les deux clubs qui s’y partagent aujourd’hui la pelouse. Les équipes ont confirmé leur collaboration avec Foster + Partners et le bureau américain Manica pour concevoir le futur complexe sportif.

Un nouveau stade pour l’Euro 2032

Construit en 1925 sur les plans de l’architecte Ulisse Stacchini, le San Siro a subi plusieurs transformations, la dernière datant de la Coupe du Monde 1990. L’objectif est désormais de livrer le nouveau stade pour l’Euro 2032, coorganisé par l’Italie et la Turquie.

Selon ESPN, le stade actuel n’est « pas considéré comme suffisamment moderne » pour répondre aux exigences de l’UEFA pour accueillir des matchs du tournoi.

Le sort du San Siro reste incertain depuis 2019. Un premier projet — baptisé The Cathedral et signé Populous — avait été bloqué en 2023 par la Commission régionale du patrimoine de Lombardie, invoquant la valeur culturelle du bâtiment.

Un débat politique intense et un projet d’envergure urbaine

La vente du stade a finalement été approuvée après près de 12 heures de débat au sein du conseil municipal, selon la BBC. Le maire Giuseppe Sala a accepté la vente après que les deux clubs ont envisagé de construire chacun leur propre stade en périphérie de Milan, ce qui aurait laissé à la ville « le fardeau d’une enceinte abandonnée », selon Reuters.

Les premiers détails du projet signé Foster + Partners et Manica n’ont pas encore été dévoilés, mais un communiqué conjoint des clubs annonce un stade emblématique, répondant « aux plus hauts standards d’innovation, de confort et de durabilité ».

Le complexe s’étendra sur environ 281.000 m² et offrira une capacité de 71.500 places. Il comprendra deux vastes tribunes inclinées pour une visibilité optimale et sera conçu selon les principes d’accessibilité universelle, avec des espaces dédiés et des tarifs accessibles.

« Ce nouveau stade, partie intégrante d’un vaste projet de régénération urbaine axé sur l’innovation et la durabilité, offrira une atmosphère inégalée », précise le communiqué transmis à Dezeen par Foster + Partners.

Une course contre-la-montre avant une protection patrimoniale possible

marquera les 70 ans de l’achèvement du second anneau, conçu par les ingénieurs Armando Ronca et Ferruccio Calzolari. Passé ce cap, le bâtiment pourrait être classé pour sa valeur historique, ce qui bloquerait toute destruction.

Alors que le premier anneau, datant de 1925, n’avait pas été jugé digne de protection lors de son propre anniversaire, la situation pourrait être différente cette fois, selon le magazine Domus.

En parallèle, Foster + Partners travaille également sur le nouveau stade de Manchester United, un projet de 100.000 places que Norman Foster décrit comme « l’un des plus passionnants au monde ».

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