France : L'Ordre se bat pour la défense des architectes
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Catherine Jacquot, Présidente de l'Ordre des Architectes en France
« Ensemble pour l'excellence de l'habitat individuel ! », a déclaré Catherine Jacquot, présidente du Conseil national de l'Ordre des architectes français, dans une tribune adressée à ceux (les constructeurs clé sur porte essentiellement) qui s'opposent à l'abaissement à 150 m2 du seuil de dérogation au recours obligatoire à l’architecte, actuellement fixé à 170 m² de surface de plancher. On lui souhaite bon courage, dans un pays où seulement 5% des maisons pour lesquelles un permis a été délivré en 2012 avaient pour maître d'œuvre un architecte.
« Les architectes travailleront toujours avec les entreprises pour construire une maison ! En quoi l'intervention d'un professionnel compétent peut-elle engendrer un tel hallali ! N'est-il pas dans l'intérêt de tous de bénéficier de territoires mieux aménagés et de maisons de meilleure qualité ? Comment se fait-il que tant d'acteurs de l'acte de construire s'imaginent pouvoir impunément se passer d'architectes pour concevoir des maisons ou des lotissements ? », poursuit-elle.
Oeuvrer en faveur de la qualité
Catherine Jacquot ne mâche pas ses mots pour rappeler l'importance de la maîtrise d'œuvre dans la construction d'habitat individuel, afin d'éradiquer les inepties réalisées depuis plus de 40 ans. « L'habitat est un bien culturel au moins autant qu'économique et sa valeur patrimoniale est le bien commun de tous les citoyens. Cessons de répandre des chimères, et oeuvrons, chacun pour notre part, en faveur de la qualité ! », clame-t-elle.
Travailler de concert, c'est donc le leitmotiv de la présidente de l'Ordre des architectes, qui martèle que « l'architecte ne peut en aucun cas agir seul. Tous les acteurs de l'acte de construire - paysagistes, bureaux d'études, entreprises et artisans - doivent s'engager dans cette démarche de fabrication de ces quartiers d'habitation que sont les lotissements de maisons individuelles ».
Avant de conclure : « Au lieu de vouloir sauvegarder des pratiques d'un autre temps, saisissons ensemble la nécessité de la mutation de l'écosystème de toute la filière bâtiment pour concevoir et aménager nos bourgs et nos villes ».