I-Dyle, futur quartier paysager à Genappe
Développé face au site de l’ancienne sucrerie de Genappe fermée en 2004, le quartier durable I-Dyle accueillera progressivement environ 290 logements, intégrés dans un projet paysager dessiné par le bureau JNC international, en collaboration avec le bureau d’urbanisme interne de la société Matexi. 29 logements à front du Pavé Saint-Joseph, dessinés par les architectes du bureau DDV, devraient déjà voir le jour début 2017 après un premier dépôt de permis d’urbanisme.
Une procédure audacieuse
L’aménagement de la ZACC de 8 hectares, sur base d’une densité brute de 30 logements par hectare, est aujourd’hui à l’étude en vue du dépôt de permis d’urbanisation. Le site s’inscrit néanmoins dans un projet de reconversion plus vaste, englobant sur 143 hectares le développement d’activités économiques et la préservation d’une vaste réserve naturelle. Une étude de faisabilité urbanistique pour la reconversion globale a d’abord été élaborée en 2011-2012. S’en est suivie une procédure de dialogue compétitif pour l'aménagement de la ZACC lancée par la SARSI sur l’année 2013, et remportée par le consortium I-Dyle regroupant les développeurs Matexi (Waregem) et Vproject (Genappe). Dans le comité d’accompagnement étaient en outre présents Jens Aerts (du bureau BUUR) et Marcel Smets (Vlaams Bouwmeester de 2005 à 2010) en qualité d’experts urbanistes. De l’avis général, cette procédure aura permis de faire évoluer positivement le projet. La capacité de prise en compte par l’équipe des remarques formulées à l’issue des auditions aura, selon Marcel Smets, compté pour beaucoup dans le choix final du jury.
Un projet en lien avec la nature…
Baptisé I-Dyle, le projet établit un lien avec la Dyle qui prend sa source dans cette région du Brabant wallon. Un maillage vert de type bocager ainsi que des espèces végétales typiquement indigènes seront utilisés. Le quartier s’organisera autour d’une coulée verte permettant la connexion avec les zones voisines sous forme de prairies fauchées, fleuries et arborées. La composition du paysage sera rendue perceptible par les implantations « en terrasses » qui respecteront la topographie originelle. Des murets et des noues agrémenteront les chemins piétons.
La gestion de l’eau est prévue dans le respect des circuits gravitaires existants. Des zones de temporisation complétées d’un circuit de petites noues, fossés et grandes dépressions herbeuses en aval du terrain, permettront de récolter et laisser s’infiltrer les eaux pluviales. Des toitures vertes et des systèmes de récupération de l’eau de pluie seront mis en œuvre, ainsi qu’un réseau séparatif entre eaux usées et eaux pluviales.
… qui est également un projet de vie
Le quartier propose un mode de vie différent. Tout est fait pour pouvoir y vivre paisiblement, dans les jardins privés ou en collectivité dans les espaces communs qui les prolongent. L’objectif est de vivre ensemble, harmonieusement, en symbiose avec une nature recomposée, mais aussi vivante et autonome grâce au principe de gestion différenciée. Des aménagements publics tels que des potagers, vergers, parcours santé et parcours d’artiste, ont été pensés pour que puissent se mettre en place des activités communautaires tournées vers la nature.
Un réseau de chemins et de sentiers sillonne le projet et complète le maillage piétons existant. Une liaison douce traverse tout le site jusqu’au Ravel afin de pouvoir rejoindre le centre de Genappe. À l’intérieur du quartier, piétons et cyclistes auront la priorité : Les voiries accessibles aux véhicules sont des zones partagées où la circulation est ralentie. Des zones de stationnement sont aménagées sur les pourtours sous forme de clos composés de car-ports avec zone de rangement attenante pour vélos et outillage. Un coefficient de stationnement d’1,5 place par logement a été prévu (1,2 emplacement privé plus 0,3 pour les emplacements publics).
Ce projet exemplatif répond à 20 des 25 critères du Référentiel Quartiers Durables. Les constructions ont été implantées de manière à profiter au maximum de l’énergie solaire, et devraient toutes atteindre le standard basse énergie. L’architecture contemporaine mettra principalement en œuvre des matériaux choisis en fonction de leur origine, leur qualité, leur longévité, leur facilité d’entretien et leur intégration.
Un nouveau quartier au cœur d’une dynamique plus vaste
La procédure pour aménager le site même de l’ancienne Sucrerie est en cours et la connexion paysagère avec les développements futurs ainsi que les transitions entre les différentes zones ont déjà été prévues. Les nouvelles constructions le long du Pavé Saint-Joseph assureront par exemple la transition entre le rural et l’urbain, tandis que la « Place du Sucre » jouera un rôle d’articulation avec le site de l’ancienne Sucrerie et les zones voisines.
L’investissement initial sur la ZACC de 8 hectares s’élève à environ 54 millions d’euros (projet I-Dyle uniquement) et sera mis en œuvre en trois phases d’ici 2024. La vente sur plan des premiers logements devrait débuter début 2017. À terme, environ 160 maisons et 130 appartements seront construits. Les logements seront de petite taille (6,5 à 7 m de large sur 10 à 12 m de profondeur) et disposeront tous d’un jardin privatif. L’objectif de mixité générationnelle sera rendu possible par la variété des typologies mises en œuvre.