Impact de l'étalement urbain sur le paysage architectural wallon : analyse sur près d'un demi-siècle
En l'espace de près d'un demi-siècle, 177 000 professionnels de l'architecture et de la construction en Wallonie ont contribué à l'essor de 105 communes classées dans la catégorie "zone rurale dispersée". Cette croissance démographique atteint 34,8%, selon les analyses de l'Iweps, l'Institut wallon de prospective et de statistique.
Au cours de la période allant de janvier 1977 à janvier 2023, l'Iweps a minutieusement examiné l'étalement urbain résidentiel en Wallonie, mettant en avant la catégorie particulière des "zones rurales dispersées". Contrairement à cela, les agglomérations ont enregistré une baisse de 3,5% de leur population depuis 1977. Ces constatations soulignent que la population se disperse sur le territoire wallon, privilégiant des zones qui manquent d'infrastructures telles que les transports en commun, les écoles, etc., ainsi que d'opportunités d'emploi. Cela se traduit par des trajets domicile-travail et domicile-école plus étendus.
Au-delà des implications en termes d'artificialisation du sol, avec environ 15,5 km2 de "bétonisation" annuelle depuis 1985, au détriment des terres agricoles ou forestières, cet étalement continu de l'habitat engendre également des distances accrues pour le travail, l'éducation, les loisirs, etc. Par conséquent, il renforce la dépendance à la voiture, contrecarrant ainsi les objectifs wallons de neutralité carbone pour 2030 et 2050. La lutte contre l'étalement urbain et la régulation de l'artificialisation des terres constituent d'ailleurs les piliers du schéma de développement territorial (SDT) promu par le gouvernement wallon.