In memoriam : Emile-José Fettweis

« Dès le début de sa carrière, Fettweis adopte une écriture personnelle se distinguant par une affirmation très nette des matériaux, une implacable rigueur géométrique et une évidente logique spatiale », pouvait-on lire en 2019 sur Archidoc à l'occasion d'une expo, organisée à l'ULiège, consacrée à l'oeuvre de l'architecte verviétois. « Passant du Modernisme au Brutalisme, son écriture se caractérise également par une attention poussée au contexte environnemental. En tant qu'urbaniste, la rénovation du village de Limbourg est unaniment reconnue par la critique. »

En 1954, Fettweis s'était associé avec son ami Henri Stenne pour fonder le 'Groupe A'. Pendant 10 ans, les deux architectes concevront essentiellement des maisons privées, dont plusieurs se verront récompensées d'un prix, mais aussi le pavillon de la Chocolaterie Jacques pour l'Expo 58. En 1964, Fettweis 'reprend son indépendance' et s’occupe de programmes plus importants comme la Cité Jean Hennen à Verviers (1967), un ensemble de logements universitaires dans la jeune ville de Louvain-La-Neuve (1970), la faculté d’agronomie de cette même ville où il collabore avec l’architecte liégeois Charles Vandenhove (1972), la réalisation du siège de la Société Générale de Banque à Heusy (1982). 

Fettweis a également travaillé à la requalification d'anciens quartiers industriels, comme à Limbourg (1980-1994) ou à Verviers (Raines-Sècheval (1992)), ce dernier avec le GERU (groupe d’études et de réflexions urbaines). C’est aussi à cette période qu’il commencera ses recherches portant sur l’analyse urbaine et typo-morphologique. Fettweis s'associa également à des artistes - Noël Randaxhe, André Blank ... - en intégrant leurs oeuvres dans ses conceptions.