Institut Roi Albert II : un centre oncologique qui relie (Gortemaker Algra Feenstra en collaboration avec MODULO architects)

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L’Hôpital Universitaire Saint-Luc à Bruxelles a officiellement inauguré le nouvel Institut Roi Albert II, un centre moderne d’oncologie et d’hématologie où toutes les spécialités se rejoignent. Conçu par Gortemaker Algra Feenstra en collaboration avec MODULO architects et TPF Engineering, le bâtiment constitue un projet clé dans le renouvellement des soins oncologiques en Belgique. Là où les différents services étaient auparavant dispersés dans l’hôpital, ce nouveau centre offre désormais un environnement intégré où expertise médicale, bien-être et architecture se renforcent mutuellement.

L’Institut Roi Albert II réunit les consultations ambulatoires, les traitements de jour, les soins cliniques et l’oncologie pédiatrique dans un bâtiment logiquement structuré. Grâce à cette concentration fonctionnelle, les équipes médicales peuvent collaborer plus étroitement et le parcours du patient devient plus lisible. Le plan en forme de H traduit littéralement ce principe : les ailes accueillent les chambres des patients donnant sur le Jardin Martin, tandis que la zone centrale abrite le noyau médical et infirmier. Cette organisation claire rend les circulations courtes et intuitives, créant une atmosphère apaisée dans les unités. Des passerelles vitrées relient directement le centre à l’hôpital existant, favorisant la continuité et la collaboration naturelle.

Façade en bois et lumière naturelle abondante

La façade se compose d’un rythme raffiné de lamelles en bois et de surfaces vitrées, conférant au bâtiment une allure ouverte et sereine. Les accents verticaux alternent avec des bandes horizontales où la protection solaire fixe est subtilement intégrée. Au rez-de-chaussée, un motif de verre inspiré de la forêt évoque la nature environnante. De larges baies vitrées laissent entrer généreusement la lumière du jour, tandis que les appuis de fenêtres, larges, servent aussi d’assises pour les patients et les visiteurs. Comme le vitrage s’étend jusqu’au sol, la lumière pénètre profondément dans les chambres, créant une atmosphère claire et accueillante propice au rétablissement.

À l’intérieur, Gortemaker Algra Feenstra et MODULO architects ont appliqué la même logique de clarté et de confort. Les matériaux naturels, les textures tactiles et les teintes douces forment une ambiance apaisante sans être clinique. Chaque étage possède sa propre couleur d’accent, inspirée d’éléments naturels tels que l’air, la mer et la flore, facilitant l’orientation intuitive des visiteurs. L’oncologie pédiatrique constitue un univers ludique à part entière, avec des thèmes comme la jungle et l’île déserte. Un grand aquarium marque la salle d’attente, où les enfants peuvent jouer dans un espace qui invite davantage à la découverte qu’à l’attente.

Un Maggie’s Centre comme source d’inspiration

Au niveau de la polyclinique, un centre de bien-être s’inspire directement du concept des Maggie’s Centres britanniques. C’est un lieu chaleureux destiné aux patients, à leurs familles et aux soignants, avec une cuisine conviviale, un salon, une terrasse et des espaces plus intimes pour se détendre ou échanger. L’aménagement, mêlant bois, matériaux doux et éclairage tamisé, instaure une atmosphère domestique où réconfort et rencontre occupent une place centrale. Le concept d’« healing environment » prend ici une dimension concrète : une architecture qui soutient les soins tout en s’émancipant du rythme hospitalier.

Le bâtiment exploite intelligemment la différence naturelle de niveau entre l’Avenue Mounier et le campus situé à l’arrière. Du côté de la rue se trouve l’entrée principale, avec accès direct au parking, tandis que la façade donnant sur le parc, deux étages plus haut, s’ouvre sur les cheminements menant à la station de métro Alma. Ainsi, le centre présente plusieurs visages : urbain et fonctionnel à l’avant, ouvert et paysager à l’arrière. La polyclinique et le centre de bien-être se situent côté parc, permettant aux patients de se diriger littéralement vers la verdure. Il en résulte un environnement de soins ancré dans la vie quotidienne du campus universitaire, et non isolé de celle-ci.

Conception durable et tournée vers l’avenir

Durabilité et adaptabilité ont constitué dès le départ des principes essentiels. La façade en bois contribue à de bonnes performances énergétiques, tandis que les lamelles assurent une protection solaire efficace. Les vastes surfaces vitrées réduisent le besoin d’éclairage artificiel, et la ventilation comme la régulation climatique sont ajustées à l’usage réel du bâtiment. À l’intérieur, des matériaux durables et faciles d’entretien garantissent une longue durée de vie. La structure a été pensée de manière modulaire, permettant de réaménager facilement les espaces au fil de l’évolution des pratiques médicales. Le bâtiment est donc conçu non seulement pour aujourd’hui, mais aussi pour les soins de demain.

L’Institut Roi Albert II incarne ainsi une architecture hospitalière empreinte de confiance et d’humanité. Gortemaker Algra Feenstra et MODULO architects ont conçu un hôpital qui n’intimide pas, mais évoque la proximité et la sérénité. L’alliance d’une organisation claire, de matériaux chaleureux et d’une lumière maîtrisée fait de ce centre un modèle pour l’avenir de la construction hospitalière en Belgique. Il illustre comment l’architecture peut contribuer au bien-être, à la guérison et à l’espoir — des valeurs aussi essentielles que la précision médicale.

Source Gortemaker Algra Feenstra

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