L’atelier DVV signe une nouvelle crèche à Schaerbeek

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A la fin de ce mois, l’atelier d’architecture De Visscher – Vincentelli livrera à la commune de Schaerbeek un immeuble mixte comprenant du logement et une crèche, installée en intérieur d’îlot. Les architectes se sont joués des contraintes d’une implantation sur une parcelle très étroite pour offrir des espaces lumineux à ses futurs occupants.

De la mixité programmatique sous une toiture paysagère

Le programme prévoit la construction, en partie arrière, d’une crèche pour accueillir 48 enfants avec un espace extérieur pour chacune des 3 sections d’âge. Les services administratifs de l’établissement sont quant à eux logés dans l’ancien hôtel de maître, situé à rue, et dont les étages sont occupés par deux logements en duplex. La démolition d’un ancien entrepôt en cœur d’îlot a permis la création d’une nouvelle volumétrie, en continuité du rez-de-chaussée de l’hôtel de maître. Le nouveau volume compte deux niveaux. Il est utilisé pour l’ensemble des locaux de la crèche : espaces de jeux, de repas, sanitaires et dortoirs. Il se développe tout au long des 65 mètres de la parcelle, d’abord par la traversée du bâtiment à rue suivie d’un parcours direct, mais séquencé dans la nouvelle construction. Celle-ci présente, pour toiture, une structure plissée portant un complexe végétal. Les ouvertures et la géométrie de la toiture créeront un nouveau paysage urbain en intérieur d’îlot, offert à la vue des parcelles voisines.

 

Exigence des fonctions vs. fluidité de l’usage

Le fonctionnement interne de la crèche est exigeant en termes d’agencement d’espaces. En plus des normes d’usage liées à la petite enfance, il est demandé de créer des espaces extérieurs indépendants pour chacune des trois sections d’âge de l’établissement. L’étroitesse de la parcelle (8 m) apporte une difficulté supplémentaire de taille. La disposition des espaces proposée par l’Atelier d’architecture DVV est conçue pour apporter de la fluidité dans la succession des fonctions. Malgré l’imposition de règles d’usage rigides (notamment la disposition centripède propre au fonctionnement d’une crèche), un certain aspect ludique s’installe de lui-même par les dimensions des locaux et les couleurs vives des sols en linoléum. En effet, le plan présente une longue ligne brisée qui se développe à travers tout le bâtiment et le long de laquelle se succèdent les différents espaces. Avec ce principe, découlant de l’étroitesse de la parcelle, l’Atelier DVV a voulu induire des dilatations à travers l’édifice, dont les espaces, aux lignes obliques, sont ouverts sur de généreuses surfaces vitrées. Ceci donne une compréhension directe de la profondeur de la parcelle et de la succesison des fonctions. Enfin, les percements de la toiture végétale, les larges baies vitrées et la disposition des 3 espaces extérieurs apportent la luminosité nécessaire à l’ensemble, ce qui constituait le principal défi du projet.

 

Une dalle plissée en guise de toiture

Les contraintes du projet ont mené à une solution structurelle inhabituelle, bien que connue : la dalle plissée. Les architectes, en collaboration étroite avec le bureau d’étude en stabilité Wood Ney, ont imaginé une toiture présentant une structure plissée réalisée en panneaux de bois massif. Cette toiture repose sur une série de colonnes en bois, érigées dans le prolongement de colonnes en béton au rez-de-chaussée. La dalle plissée, autoportante, a permis de libérer l’espace au maximum des points d’appuis structurels. La toiture est ainsi déposée sur un nombre restreint de colonnes, dans une géométrie aléatoire, s’adaptant aux besoins des espaces intérieurs. Ce dispositif a permis de créer une architecture à géométrie variable de manière à retrouver des principes de centralité dans l’organisation imposée des différentes sections de la crèche. La toiture présente des pans de différentes tailles et de différentes inclinaisons. Elle est majoritairement recouverte d’un complexe végétal apportant un morceau de verdure au  cœur de l’îlot. Enfin, la toiture végétale participe au confort thermique de ce bâtiment très basse énergie, limite passif, en apportant de l’inertie thermique.

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