L’éco-hameau du Pic au Vent, un modèle d’habitat nouveau

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L’éco-hameau du Pic au Vent, un habitat collectif à énergie positive, a été conçu par Eric Marchal et Quentin Wilbaux du bureau Archipel. Les deux architectes étaient à la recherche d’un modèle d’habitat nouveau, plus durable et plus économique. Ce projet pilote, développé dans le cadre de maisons individuelles mitoyennes, explore des modes constructifs écologiques et durables nouveaux. 

Le hameau propose un modèle urbain densifié et recherche l’équilibre entre des espaces privés qui garantissent un maximum d’intimité et des espaces et équipements partagés qui améliorent le confort et la qualité de vie des habitants. Le projet présenté ici concerne les 14 maisons-jardins et la maison de quartier, implantée au centre du nouveau quartier appelée « La girouette ».  Le projet comporte au total 42 maisons implantées autour d’espaces et d’équipements communs.

Des objectifs ambitieux

Les architectes voulaient atteindre plusieurs objectifs. Un objectif énergétique, en construisant rationnellement des maisons « à énergie positive ». Un objectif économique, en voulant atteindre des prix abordables afin de permettre un réel développement de ce nouveau type d’habitat en adoptant des stratégies comme le chantier groupé, les constructions mitoyennes, la sobriété architecturale, l’optimisation des techniques et la mutualisation d’équipements techniques. Un objectif écologique, dans les limites de l’objectif économique, en utilisant au maximum des techniques et des matériaux à faibles impacts environnementaux, tout en garantissant une très longue durée de vie aux constructions.

La volonté des architectes était également de densifier l’habitat en préservant des espaces privatifs et des espaces verts de qualité et de réhabiliter l’image de la maison mitoyenne en proposant des solutions originales pour remédier aux inconvénients habituels de ce type d’habitat.Ils voulaient concevoir des espaces habitables peu contraignants qui permettent différents types d’aménagements pour donner l'occasion aux premiers occupants de s’approprier réellement le projet et aux suivants, de le faire évoluer en fonction de leurs besoins nouveaux. Enfin, ils souhaitaient développer les relations de voisinage, le sentiment d’appartenance au quartier et la solidarité pour tendre vers une gestion durable et plus responsable de l’habitat par ses habitants.

Energie positive

Le hameau est composé de 14 maisons « à énergie positive » de 105 à 170m2. Toutes les maisons sont conçues sur le standard passif (PHPP de 12 à 15 kw/m2/an). Des installations photovoltaïques individuelles dimensionnées pour produire annuellement une quantité d’électricité supérieure aux consommations pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire et la ventilation (PEB : Label A++) ont été prévues. Des citernes 120 m3 et une distribution centralisées ont été installées pour l’eau de pluie. Le prélèvement, la filtration et la mise sous pression sont prévus dans un local technique avec comptage volumétrique des consommations individuelles.  

Eco-hameau

Le terrain d’une surface totale de 1,78 Ha est situé à l’intérieur d’une zone résidentielle, à la sortie sud-ouest de Tournai. L’éco-quartier comprend 42 maisons individuelles neuves, il s’agit donc plutôt d’un éco-hameau. Les maisons sont organisées en ensembles mitoyens entourant des espaces et des équipements communs : jardin paysager, maison de quartier, potager collectif, compostage, etc…Chaque maison dispose d’un petit jardin privatif bien orienté. Le reste du terrain à usage  commun est aménagé en espace vert, potager et espaces de jeu.  Les sentiers vicinaux ont été maintenus en « servitudes publiques » pour éviter l’effet « ghetto ».

Des abris individuels et collectifs sont prévus pour les vélos. La circulation motorisée est ralentie par l’étroitesse et la sinuosité des voiries. Deux places de stationnements par logement : Une place réservée ou un car port privé par maison et une même quantité de places, réparties dans l’aménagement paysager commun. Le réseau d’égouts séparatif du quartier est relié au réseau public d’épuration collective. Les eaux provenant de 97% des surfaces de toiture sont collectées dans des citernes communes. La réduction des surfaces imperméables et l’aménagement de noues drainantes permettent de disperser un maximum d’ eaux claires sur place. Les espaces et équipements communs sont gérés par deux copropriétés de maisons individuelles : Les contraintes énergétiques, écologiques et économiques ont déterminé le choix d’un habitat groupé et mitoyen. La mise en commun de technologies, d’espaces et d’équipements partagés a induit le choix d’ un statut de copropriété. Ces trois contraintes et le type d’habitat nouveau qui en résulte sont à l’origine de relations de voisinage nouvelles, d’un sentiment d’appartenance, de responsabilité et d’une solidarité renforcés.

Source Atelier Archipel

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