Les passoires énergétiques sont bien trop nombreuses en Belgique

Chaque région applique des lois différentes pour favoriser des habitations mieux isolées et plus durables. L'étude d'Immoweb s'est penchée sur la performance énergétique des logements mis en vente au cours de l'année écoulée. Résultat : 28,2 % de ces logements présentent un faible score énergétique, qualifiés de "passoires énergétiques".

Les critères varient selon les régions pour déterminer ce mauvais score énergétique. Par exemple, en Wallonie et à Bruxelles, les notes F ou G sont considérées comme insatisfaisantes, tandis qu'en Flandre, ce sont les notes E ou F.

Les différences régionales sont significatives : la Région de Bruxelles-Capitale compte le plus grand nombre de maisons énergivores (40,3 %), suivie de la Wallonie (40,3 %) et de la Flandre (25,1 %).

Immoweb a établi un classement des provinces avec le plus et le moins de passoires énergétiques en vente. Par exemple, Bruxelles, Hainaut et Namur sont parmi celles qui en ont le plus, tandis que Brabant Wallon, Anvers et Flandre occidentale en ont le moins.

Pour harmoniser les évaluations, Immoweb a créé une échelle basée sur la norme bruxelloise, la plus stricte. Selon cette norme, toute habitation avec une valeur énergétique dépassant 275 kWh/m2/an est considérée comme ayant un mauvais score.

Cette échelle normalisée révèle que non pas 28,2 % mais bien 50,5 % des logements en Belgique sont mal isolés. Cependant, il est noté une diminution des logements très mal isolés depuis 2012, probablement due à une augmentation des rénovations.

La mention du score énergétique dans les annonces immobilières varie également selon les régions, avec un nombre non négligeable de vendeurs ne mentionnant pas ce critère. Néanmoins, depuis la crise énergétique, les acheteurs accordent plus d'importance à ces performances, obligeant les propriétaires à être plus transparents à ce sujet, malgré certains qui préfèrent vendre rapidement plutôt que de rénover.