Nicolas De Wispelaere (UGent) aspire à voir éclore davantage de piscines à Bruxelles et décroche le Vlaamse Scriptieprijs 2023

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Nicolas De Wispelaere (UGent), architecte de son état, nourrissait pour son mémoire de fin d'études le rêve d'offrir davantage d'espaces aquatiques à Bruxelles. Il y proposait la création de trois nouvelles installations de natation dans des lieux déjà existants au sein de la métropole : au Résidence Palace, sous les voies ferrées de la Gare du Midi et dans les cours d'écoles bruxelloises. Son mémoire lui a valu le prestigieux Vlaamse Scriptieprijs, d'une valeur de 2 500 euros.

Le Vlaamse Scriptieprijs, décerné annuellement par l'association SciMingo vzw, vise à mettre en lumière des travaux de fin d'études percutants et dignes d'intérêt des diplômés flamands. Parmi les 363 propositions reçues, Nicolas De Wispelaere a été couronné lauréat lors de la cérémonie organisée à l'AMUZ d'Anvers.

Une insuffisance en matière d'infrastructures aquatiques a été le point de départ de cette recherche : Bruxelles ne dispose pas de suffisamment d'espaces dédiés à la natation. La capitale ne compte que douze piscines communales, un nombre insuffisant pour satisfaire les besoins de la population bruxelloise, évaluée à 1,2 million de personnes. Les enfants des écoles bruxelloises ne peuvent ainsi consacrer en moyenne que huit heures par an à la natation. "Les piscines ne représentent pas uniquement un atout pour les loisirs et le sport, mais elles jouent également un rôle crucial dans les projets de réhabilitation, les soins de santé mentale et offrent un refuge pendant les vagues de chaleur qui frappent de plus en plus fréquemment notre pays", explique De Wispelaere. "De plus, les piscines jouent un rôle social actif dans leur quartier, étant accessibles à de nombreux groupes. La construction d'une nouvelle piscine dans une grande ville revient donc à concevoir une métropole miniature."

Pour De Wispelaere, le manque d'espace n'a pas été un obstacle. Il s'est rendu à Paris pour étudier la façon dont cette grande ville gérait cette problématique. "Les piscines y sont entièrement intégrées dans le tissu urbain. Le manque d'espace offre en fait une opportunité de proposer une expérience de natation unique." A titre d'exemple, une piscine est située sous la station centrale de métro, dans un immeuble résidentiel et directement dans une école. "La cohabitation de la piscine avec d'autres acteurs métropolitains offre souvent des solutions architecturales surprenantes." Armé de son appareil photo et de son carnet de croquis, De Wispelaere a utilisé les piscines parisiennes comme modèle pour ses propres projets.

Trois propositions pour Bruxelles

Pour ses propositions, De Wispelaere a utilisé des infrastructures existantes, des espaces vacants et des solutions mobiles. "Nous pourrions par exemple ouvrir la piscine du Résidence Palace, situé dans la rue de la Loi, au grand public." Une autre proposition consistait à aménager une piscine dans les Quadrilatères, deux salles vacantes dans la zone ferroviaire de la jonction nord-sud de Bruxelles. "Un bain pourrait ainsi devenir un havre de paix sous ce lieu normalement animé." Pour résoudre le problème du manque d'espaces aquatiques pour les enfants des écoles, De Wispelaere a finalement imaginé une piscine mobile : une piscine transportable depuis un camion pouvant se déployer en tant que bassin d'apprentissage éco-énergétique. "Cette idée est inspirée d'un programme similaire lancé par le gouvernement français dans les années 70 pour fournir temporairement de l'eau de baignade aux écoles rurales."

Rêver de la métropole de demain

L'objectif de De Wispelaere n'était pas de concrétiser ses dessins et plans en bâtissant des structures physiques. Il espère cependant ouvrir le débat. "Les conceptions de piscines servent de point de départ pour les décideurs bruxellois, les résidents et les nageurs. J'espère, à travers mon mémoire, les inviter à réfléchir à la manière dont ils souhaitent nager et vivre demain dans leur ville."

Le jury était conquis. "Aller à la piscine ne sera plus jamais pareil", a déclaré An Bogaerts, présidente du jury (Trends Style). Ils ont qualifié ce travail - plus proche du livre que de la thèse - de "thèse onirique". "Il s'agit de rêver de manière scientifiquement étayée", a conclu le jury, composé notamment de Jeroen De Preter (rédacteur chez Knack) et Dries De Smet (rédacteur scientifique chez De Standaard).

Autres récompenses

Lors de la cérémonie à l'AMUZ d'Anvers, quatre autres prix ont été décernés. Le Prix de Bachelor a été attribué à Sarah Vanden Bremt, qui s'est interrogée sur la nécessité de couper rapidement le cordon ombilical lors de la réanimation des bébés. Le Prix Klasse a été décerné à Lara Roosens, conceptrice d'un tableau de bord de compétences pour soutenir numériquement les enseignants. Les Prix Eos et mtech+ ont tous deux été remportés par Warre Clarys, concepteur d'un modèle destiné à détecter à l'avenir les cancers de la peau à l'aide de caméras thermiques. Plus tôt dans l'année, Gentiel Acar avait remporté le Prix de Durabilité NBN avec sa thèse sur la réutilisabilité de la laine minérale comme matériau d'isolation.

Source De Vlaamse Scriptieprijs

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