Opinion : Encore bien vert pour son âge, ce Charles…

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À eux deux, ils totalisent exactement un siècle et demi, et à un âge où on a coutume de tirer sa révérence, ils ont entrepris de faire sortir de terre un quartier innovant multi-fonctionnel, au cœur du village de Poix-Saint-Hubert. Rien que ça… Je veux parler de Charles Piette, entrepreneur bien connu de la région, et de l’architecte que ce bonhomme plein d’énergie a choisi pour dessiner InnoVillage, l’architecte bruxellois Pierre Schuiten.

Concrètement, le projet porté par Charles Piette et par un ami est constitué d’un campus pour entreprises, d’un centre de revalidation post-opératoire et de soins pour sportifs, d’un centre de prévention et de bien-être basé sur la “pleine conscience”, d’un centre nutritionnel, d’un village transgénérationnel, et de trois hôtels pour un total de 100 chambres avec trois restaurants, le tout doté d’infrastructures pour la mobilité douce, et qui promet d’être voitures électriques, vélos, train et bus-friendly. Avant de parvenir à ses fins, un long chemin attend évidemment encore l’entrepreneur. Si le compromis de vente soumis par la SNCB vient d’être signé pour l’achat de la gare de Poix-Saint-Hubert, cette première pièce du puzzle doit être complétée par bien d’autres éléments: il faut informer et rassurer les habitants de Poix-Saint-Hubert, franchir les obstacles administratifs inhérents à ce type de projet, lever suffisamment de fonds pour financer le tout (on parle tout de même de plusieurs dizaines de millions d’euros) etc.

L’homme n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il s’est déjà illustré à travers à travers l’asbl Pro-Nassonia qui avait apporté un soutien indéfectible au projet de valorisation de la forêt wallonne porté par Eric Domb, le boss de Pairi Daiza. Il s’était également illustré au début des années 2000 dans le dossier de la vallée olympique du Val de Poix. Un projet qui entendait transformer la zone en vaste espace dédié à l’entraînement des élites sportives dans le domaine du tir, de la course à pied, du cyclisme et même de l’équitation, bien avant que le centre de Louvain-la-Neuve ne voie le jour. Et, au plus fort de la crise COVID, on se souvient encore que Charles avait “poussé une gueulante” pour s’insurger contre l’ineptie de mesures sanitaires qui mettaient à mal le secteur hôtelier dans lequel il est déjà actif avec ses deux filles à Poix-Saint-Hubert. On vous le disait: l’homme est increvable.

Et c’est là finalement que le bonhomme épate le plus: foncer tête baissée dans un projet aussi ambitieux, malgré des chausse-trappes que l’entrepreneur ne connaît que trop bien et malgré la lourdeur des administrations (en particulier, il n’est pas ami-ami avec le bourgmestre de Nassogne Marc Quirynen). Encore bien vert pour son âge, ce Charles…

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