Protéger les bâtiments contre les débordements de l'égout public
Une installation d’évacuation des eaux usées dans un bâtiment doit être conçue de manière à ce que l’évacuation se fasse sans difficultés. Les problèmes peuvent toutefois provenir de l’égout public – la plupart du temps après de fortes précipitations –, autrement dit un élément sur lequel l’auteur de projet et l’entrepreneur n’ont aucune prise. Il existe ainsi un risque de reflux depuis l’égout, et donc d’inondation dans certains bâtiments. Cet article du CSTC formule quelques recommandations afin de les protéger contre ce phénomène.
Niveau de reflux
Le niveau de reflux correspond au niveau maximal que l’eau peut atteindre dans une installation à la suite d’un débordement de l’égout public. Dans la pratique, ce niveau se situe généralement 10 à 20 cm au-dessus du point le plus élevé de la rue (voir photo). Etant donné que les dispositifs d’évacuation et l’égout public fonctionnent selon le principe des vases communicants, tous les dispositifs situés sous le niveau de reflux sont susceptibles de subir des débordements de l’égout public.
Le clapet antiretour doit être placé en amont des dispositifs d’évacuation situés au-dessus du niveau de reflux.
Si la bouche d’évacuation se trouve sous le niveau de reflux, et que les eaux usées s’évacuent vers l’égout par gravité, deux solutions sont possibles : soit les eaux sont aspirées par une pompe de relevage équipée d’une sécurité antirefoulement, soit le collecteur est muni d’un clapet antiretour.
L’installation d’une pompe de relevage offre la meilleure solution contre le refoulement des eaux d’égout.
Protection au moyen d’une pompe de relevage
L’installation d’une pompe de relevage (voir photo), qui doit satisfaire aux exigences de la norme NBN EN 12050-1, est la solution offrant le plus de sécurité et la meilleure protection contre le reflux des eaux provenant de l’égout. Pour éviter que les eaux usées évacuées sous pression n’entraînent de surpressions dans les raccordements situés en amont, il faut veiller à ce que le raccordement du conduit de refoulement (de la pompe) au collecteur soit le dernier raccordement avant l’égout public.
Protection au moyen d’un clapet antiretour
La deuxième solution consiste à placer un clapet antiretour dans le collecteur, conformément à la norme NBN EN 13564. Cette solution nécessite de distinguer l’évacuation des eaux usées avec ou sans matières fécales. Pour évacuer les eaux fécales, la norme précitée prend en considération uniquement les clapets antiretour de type 3. Ceux-ci sont en réalité constitués de deux clapets : l’un est actionné par un moteur électrique et l’autre peut être fermé manuellement en cas de nécessité. Etant donné que l’encrassement des clapets est fréquent dans la pratique, un entretien régulier est recommandé à une fréquence de deux fois par an, comme le conseille la norme. Un clapet antiretour de type 3 est capable d’effectuer des autotests : une alarme se déclenche lorsque le test révèle que le clapet ne fonctionne pas correctement ou si la batterie intégrée est déchargée.
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