Rudy Ricciotti, l'enfant terrible amoureux du béton

  • image

Le 17 juin prochain, les sessions Lunch with an architect reprendront à Flagey après une interrpution due à la situation sanitaire. Au programme, une conférence 'spécial béton' qu'on nous annonce 'hors-série', tout comme l'est l'intervenant de cette événement : Rudy Ricciotti. L'enfant terrible de l'architecture est connu pour sa sublimation des bétons innovants dans ses nombreuses conceptions à travers le monde.

 

Grand Prix national d'architecture, Médaille d'or de l'Académie d'architecture, Rudy Ricciotti est représentatif de cette génération d'architectes qui allient puissance de création et véritable culture constructive. Pionnier et ambassadeur du béton, il sublime les bétons innovants dans de nombreuses réalisations marquantes telles que le MuCEM à Marseille, la Bordeaux Métropole Arena, le Département des Arts de l’Islam au musée du Louvre, le FRAC de Caen, mais également la Passerelle de la Paix à Séoul ou, plus près de nous, le Musée de La Boverie à Liège.

Sa vision de l'architecture

Polémiste infatigable, Rudy Ricciotti est aussi l’auteur de nombreux ouvrages et pamphlets. Lors d'un précédent passage en Belgique, il y a quelques années, il déclarait ceci à propos du métier d'architecte et du béton (morceaux choisis) : 

« Je vous encourage à être des architectes réactionnaires, maniéristes, provinciaux, sans ambition, dociles aux informations cachées que le site vous envoie. C'est très important de ne pas avoir d'imagination, de ne pas avoir d'ambition et d'accepter d'être soumis à une émotion. » 

« Mon processus de création, c'est un renoncement. Un renoncement au voyage global. C'est l'idée de trouver des référénces à proximité. Se comporter comme un cuisinier qui ramasse un peu d'herbes, un peu d'ail sauvage. Sutout éviter d'être colonisé par les mythologies internationales... »

« Dans les propositions que je fais, il y a souvent une attitude d'abandon de la logique d'échelle.(...) Je pense que l'on peut survivre sans échelle. »

Son amour du béton

« C'est une bonne mère, le béton. Sauf que cela oblige les hommes à réfléchir davantage. 12 ingénieurs pour calculer tout cela et 6 ouvriers pour le placer. Attention, il faut prendre des gants avec le béton. Il accepte tous les coups mais il faut lui parler bien. »

« On est envahi par des bétons spécifiques aujourd'hui, pour x raisons, sociales, confort d'usage, qualité d'image, etc... mais je reste convaincu que le plus beau béton, c'est du béton traditionnel. Un béton dans lequel on met un vibreur. Et on arrive à avoir une texture incroyable. »

« Par rapport à d'autres matériaux comme l'acier, dans tous les cas de figure, le béton a une meilleure empreinte environnementale. Que l'on cesse de dire des conneries sur le béton ! Le béton est une ressource territorialisée, partagée, non spéculative. Quand on coule du béton à Liège, il ne vient pas de Marseille. »

Ricciotti ne laisse personne indifférent. Pour le rencontrer (le 17/6 de 12 à 14h) et l'écouter, inscrivez-vous ici.

 

Source Forum Press & Communication

  • Partager cet article

Nos partenaires