Sindalah, première île du projet Neom, inaugure une nouvelle ère du tourisme de luxe en Arabie Saoudite

La première région du méga-projet Neom, située en mer Rouge, est désormais achevée avec l’ouverture de l’île de luxe Sindalah, conçue par le studio italien Luca Dini Design and Architecture. Ce complexe touristique, situé à cinq kilomètres de la côte de Neom, a accueilli ses premiers invités, marquant ainsi une étape significative dans le développement de Neom en Arabie Saoudite.

Un espace dédié au tourisme de luxe

Décrit comme une « île destination de luxe », Sindalah couvre une superficie de 840 000 mètres carrés et s’intègre dans la vision de l’Arabie Saoudite de promouvoir un tourisme haut de gamme. Nadhmi Al-Nasr, PDG de Neom, a salué cette inauguration en rappelant que « Neom s’engage à soutenir la nouvelle ère du tourisme de luxe en Arabie Saoudite, rendue possible par la vision de Son Altesse Royale Mohammed ben Salmane et Saudi Vision 2030 ».

Un design inspiré des superyachts et une offre de services haut de gamme

Signée Luca Dini Design and Architecture, principalement connu pour ses créations de superyachts, Sindalah s’articule autour d’une marina de 86 places et d’un yacht club. Ce dernier présente des intérieurs conçus par la marque italienne Stefano Ricci, ajoutant une touche de raffinement supplémentaire. Outre la marina, l’île dispose également d’un beach club, d’un golf, de restaurants et de boutiques exclusives. Les visiteurs peuvent choisir parmi 440 chambres, 88 villas et plus de 200 appartements avec services, offrant une diversité d’hébergements adaptés à un tourisme d’exception.

Un projet ambitieux, mais controversé

Sindalah est la première des dix régions prévues dans le cadre du projet Neom, qui inclura notamment la ville linéaire futuriste The Line. D’ici 2028, le complexe espère attirer jusqu’à 2 400 visiteurs par jour, consolidant sa place en tant que porte d’entrée vers la mer Rouge.

Cependant, le projet Neom a suscité des critiques importantes, notamment en raison des déplacements de populations locales. En 2022, l’organisation de défense des droits humains ALQST a rapporté la condamnation à mort de trois membres de la tribu Huwaitat, critiques à l'égard des expulsions associées au développement de Neom. Des voix, comme celle de la militante Lina Alhathloul, ont dénoncé ces actions, affirmant que Neom est « construit sur le sang des Saoudiens », tandis que des personnalités de l’architecture s’interrogent sur la légitimité de collaborer avec ce projet.

En dépit de ces controverses, Sindalah marque une avancée pour Neom et représente un premier aperçu de ce que la région pourrait offrir, tant sur le plan architectural que touristique, dans les années à venir.

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