Sous Novia, un égouttage intégré dans le radier pour éviter les poussées d’eau

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A Namur, la requalification du site des Casernes – un projet baptisé Novia – bat son plein. C’est la SA Cœur de Ville, regroupant l’entreprise Thomas & Piron Bâtiment et plusieurs bureaux d’architectes, qui est à la manœuvre de ce chantier, dont l’objectif est de métamorphoser un quartier entier de la capitale wallonne. L’égouttage du parking souterrain commun à tous les bâtiments du projet – 8000 m² – a demandé beaucoup de réflexion et d’ingéniosité, notamment au service d’études de Deschacht, qui a participé avec succès à ce projet.

 

« Il y avait une importante contrainte dans ce projet », explique Dimitri Steilen, responsable du Service d’études de Deschacht. Le futur parking était en effet situé sous la nappe phréatique, 5 mètres plus bas que le niveau de la Meuse longeant les bâtiments. « La solution initiale et classique de l’égouttage sous le radier n’ayant pas été retenue, Thomas & Piron Bâtiment a souhaité réaliser cet égouttage en PEHD dans l’épaisseur du radier, ce qui est très particulier. » « Nos équipes le font parfois sur des tronçons de 20 à 40 m », précise Stéphane Thijs, conducteur principal chez Thomas & Piron Bâtiment. « Mais ici, nous arrivons à plus de 900 m courants d’égouttage dans le radier… »

Des tuyaux en PEHD pour résister à la pression du radier 

Le service d’études de Deschacht a donc (ré)étudié le projet en étroite collaboration avec Thomas & Piron Bâtiment. La proposition finale a eu diverses influences, tant sur les produits utilisés – la société-sœur Collinet a fourni de nombreuses pièces sur mesure ainsi qu’une vingtaine de chambres de visite en PEHD (haute densité, avec échelons intégrés) et PMHD (moyenne densité) – que sur la façon de réaliser le radier, comme l’explique Stéphane Thijs : « Intégrer l’égouttage dans le radier nécessite un béton plus épais, mais également des points fixes réguliers pour pouvoir maintenir la stabilité et la pente des tuyaux lorsque le béton pousse sur ceux-ci. A certains endroits, lorsque le radier fait 1 m d’épaisseur, nous avons 80 à 90 cm de béton au-dessus des tuyaux, qui exercent une pression dessus ! » Il est donc plus que nécessaire de pouvoir disposer de tuyaux en polyéthylène haute densité.

Des siphons en fonte + synthétique pour éviter la rouille

Deschacht a également fait appel à la société Kessel AG pour la fourniture de plusieurs modèles de siphons de sol, dont l’un d’un genre particulier. « Il s’agit de notre produit Ecoguss, une alternative à la fonte classique », explique Wouter Van den Bergen, Manager de Kessel AG pour la Belgique. « On utilise souvent la fonte dans les parkings, mais elle rouille assez vite et un entretien régulier est nécessaire. Avec Ecoguss, composé d’un mélange de fonte et de matière synthétique, on n’a pas ce problème. Le siphon reste propre pendant de nombreuses années et il n’est pas non plus conducteur d’électricité. Pas besoin donc de le relier à la terre. » Au total, 85 siphons de sol Ecoguss ont été installés, ainsi que 50 siphons de sol synthétiques classiques, plus légers, dans les zones accueillant moins de trafic.

Contrôle des tronçons par endoscope

Il a bien entendu fallu tester les tuyaux avant la réalisation du radier. Stéphane Thijs : « Pour garantir une durée de vie la plus longue possible et limiter toute intervention future, des tests par endoscope ont été réalisés chaque fois qu’un tronçon était terminé afin de contrôler l’étanchéité et la pente des tuyaux. Un deuxième passage est également réalisé après coulage du béton afin de contrôler qu’il n’y ait eu aucun défauts. »

Les trois partenaires se félicitent de leur collaboration sur ce projet, un défi technique de haute volée.

 

Source Deschacht

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