Un bâtiment au débord de toiture particulier

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Ce nouveau bâtiment, implanté à Jumet, près de l’aéroport de Charleroi, s’inscrit dans un parc d’activités économiques encore en développement. Le programme envisagé pour ce bâtiment est simple : les bureaux de la société du maître d’ouvrage (Vandeputte Safety) au rez-de-chaussée et un étage divisé en deux surfaces identiques pour de potentiels locataires. Ce qui a permis aux concepteurs – Piron Architectes – de jouer avec les formes, les espaces et les articulations de ceux-ci.
 

« De par sa position sur le site, directement face à l’entrée du parc d’activités économiques, nous avons souhaité travailler le visuel des façades et susciter la curiosité des visiteurs du parc », expliquent les architectes. « Il nous est venu l’idée de travailler sur une forme parallélépipédique avec un noyau légèrement décroché permettant de travailler avec deux profondeurs et de prévoir une toiture en décrochage par rapport aux façades des bureaux. Nous avons profité de cette particularité pour travailler sur les couleurs du bâtiment et ainsi accentuer la différence de profondeur. La façade de premier plan est blanche tandis que la façade de second plan est gris foncé voire noire. Pour créer le visuel recherché d’une grande surface épurée, nous avons opté pour des panneaux en basalte. Enfin, un grand mur rideau se développe sur la façade Nord pour maximiser l’apport de lumière naturelle tout en limitant la surchauffe. »

Les principes du New way of working 

Selon les architectes, le bâtiment répond de diverses manières aux principes du New way of working. Tout d’abord par le juste équilibre entre des espaces ouverts délimités par du mobilier - ce qui génère des prises de vues changeantes grâce au jeu de hauteurs - et des espaces fermés, utiles si l’employé souhaite s’isoler du reste du bureau. Le tout est couplé à une isolation acoustique pointue dans les cloisons et les faux-plafonds.

La présence de tasseaux de bois joue également un rôle important. « Dans le but de créer un espace de travail agréable et visuellement esthétique, nous avons prévu de placer des tasseaux de bois le long du mur de séparation entre locaux fermés et ouverts. Nous avons imaginé un espacement différent entre les tasseaux lorsque ceux-ci passent devant les parois vitrées, l’espacement étant plus important dans ces zones. Cela apporte un certain rythme et une chaleur qu’un mur peint ne peut, selon nous, pas apporter. » Les tasseaux ont également été utilisés pour délimiter les zones de repas.

Les revêtements de sol seront quant à eux intimement liés à la fonction du lieu où ils se trouvent : carrelage effet bois pour les zones de circulation, tapis plain avec variation de teinte pour marquer les emplacements des bureaux, carrelage gris anthracite pour les espaces communs aux utilisateurs du bâtiment (petit salon avec divans et canapés, cantine, coffee corner…) et les espaces techniques... Enfin, un mur rideau crée un véritable apport de lumière naturelle pour les bureaux.

Débord de toiture

Le débord de la toiture est l’une des techniques spécifiques qui ont été mises en œuvre. « Ce débord est distant de presqu’un mètre de la structure du bâtiment, nous avons créé un principe de double structure pour l’acrotère », précisent les architectes. « La première structure primaire est en poteaux métalliques espacés de six mètres et reliés entre eux également par des poutres métalliques, tandis que la structure secondaire se compose de fermettes bois fixées sur la structure primaire. Les fermettes sont ensuite bardées du même matériau que la façade. La structure en K était également spécifique à réaliser puisque nous avons dû la concevoir avec trois points d’appui sur les voiles béton et un point d’appui au sol via un massif béton, la partie supérieure étant en porte-à-faux de plus de trois mètres. »
 

Un projet durable

Le nouveau bâtiment est durable sous différents aspects, comme l’expliquent les architectes : « Outre le respect strict des valeurs minimales imposées par la PEB, nous avons également prévu l’installation de panneaux photovoltaïques sur l’entièreté de la toiture. La superficie de panneaux est de l’ordre de 550 m² et devrait produire l’équivalent de 60 kWc. La ventilation est réalisée par un système double flux avec récupérateur de chaleur et le chauffage est assuré par des unités aérothermes avec thermostats réglables pour 2 ou 3 unités maximum. »
Les matériaux mis en œuvre se veulent respectueux de l’environnement et de la production régionale (ou, au pire, de pays limitrophes). On note aussi la présence de bornes de recharge électrique pour voitures et vélos afin de promouvoir l’utilisation d’énergie alternative et bénéficier des apports des panneaux photovoltaïques.

 

Source BBA

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