Un bâtiment des années 60 retrouve sa fonction originelle

  • image
  • image
  • image
  • image
  • image
  • image
  • image
  • image
  • image
  • image
  • image
  • image
  • image
  • image

Les architectes de Pygma Architecture ont entièrement rénové un bâtiment moderne des années 60 pour offrir à leur atelier un espace de travail fonctionnel. Ils ont rendu au bâtiment sa fonction originelle en y intégrant les normes énergétiques et technologiques actuelles dans un langage contemporain. La juste combinaison des matières (acier Corten, briques, verre, aluminium), des contrastes pleins/vides, des jeux de transparence, a donné lieu à cette sculpture minimaliste et dynamique aux reflets de teinte rouille.

Nouvelles fonctions

Le système constructif existant offrait une certaine polyvalence, qui a été fort utile au vu des diverses fonctions que le bâtiment allait accueillir. En 55 ans, l’accomplissement du travail au sein d’un atelier d’architecture a bien évolué et notre programme était plus conséquent que l’initial. L’organisation devait être totalement revue compte tenu de la nécessité d’implanter de nouvelles fonctions. Après avoir désossé le niveau 0 jusqu’à la structure métallique, il a été mis en liaison avec le niveau 1 par la pose d’un escalier placé dans le noyau central. La façade arrière, orienté Est, a été agrandie. Le bâtiment accueille maintenant un secrétariat et zone d’accueil pour les visiteurs, un espace de travail ouvert et modulable, une salle de réunion et enfin, en son centre, l’espace de circulation/économat. Le niveau inférieur accueille désormais les pièces plus « fonctionnelles » telles que la cuisine/réfectoire, les archives, le local technique et les sanitaires.

Structure et abords

Le bâtiment est construit avec un socle semi enterré réalisé en matériaux lourds tel que la brique et le béton sur lequel est déposée une ossature métallique. Ce principe constructif, qui offre une grande flexibilité à l’espace intérieur a été conservé. Dans le même respect de la composition initiale, le principe des façades avec ses jeux de pleins et de vides par le remplissage de châssis ou de bardage a été poursuivi. Pour les aménagements extérieurs, étudiés en collaboration avec le paysagiste Serge Delsemme, les axes irréguliers des volets et du bardage ont été prolongés au sol avec des rails de chemin de fer. Une ambiance de jardin préhistorique, sauvage et chaotique a été créée grâce à des plantes primaires et brutes.

Excellent niveau énergétique

Les défauts du bâtiment existant - simple vitrage, absence d’isolation, surchauffe en été, froid en hiver, consommations importantes de mazout et d’électricité – ont été corrigés. Les parois ont été isolées, les structures en acier, placées initialement à l’extérieur, ont été intégrées au volume chauffé et les châssis ont été munis de triple vitrages. Un bon niveau d’étanchéité à l’air a été assuré grâce au placement d’une ventilation double flux à récupérateur de chaleur. Les risques de surchauffe ont été limités par le placement de brises soleils orientables en façade Est, de volets pivotants en façade Sud et Ouest et d’une étanchéité de toiture de teinte claire. Le bâtiment est chauffé par une pompe à chaleur air-eau avec diffusion par chauffage sol à faible inertie. Des luminaires Led dernière génération munis de détecteurs de présences et de capteurs de luminosité ont été utilisés. Tout est prévu pour pouvoir installer des panneaux photovoltaïques à terme. Il en résulte un bâtiment tertiaire rénové avec un excellent niveau énergétique (K33 et Ew55).

Finesse et transparence

Le principe initial de composition extérieur de « boite légère » sur « socle lourd » a été conservé. Le niveau inférieur a été isolé, puis réhabillé par un nouveau parement en briques extra-longues de teinte gris-kaki. Le niveau supérieur en mauvais état a été revu plus en profondeur. Seule la structure métallique a été conservée. Les anciens châssis aluminium ont été remplacés par des murs rideaux en aluminium, qui ont la particularité de descendre jusque sous la dalle du niveau 0 et de monter jusqu’au niveau de l’acrotère de toiture. Il en résulte finesse et transparence maximale, tant de l’intérieur que de l’extérieur. Ces châssis sont munis de triples vitrages. Ils sont protégés de la surchauffe soit par des brises soleil en aluminium, soit des volets pivotants motorisés réalisés par un treillis en acier Corten déployé. Les parties pleines sont réalisées en bloc de béton, isolation et bardage Corten. Elles permettent de recevoir les armoires de rangements. Les volets pivotant, servant de protection solaire, donnent vie à la façade en fonction des horaires d’ouverture, de la météo et de l’humeur de ses occupants. Il en résulte une façade dynamique et vivante, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Le rythme vertical existant a été conservé grâce aux châssis, au bardage mais aussi aux volets pivotants. Pour accentuer ce rythme, le bardage et les volets ont été séquencés avec des modules de trois largeurs différentes.

 

Source Pygma Architecture

  • Partager cet article

Nos partenaires