Un complexe durable et utile pour le nouveau quartier de Droixhe

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Une infrastructure flambant neuve a vu le jour en septembre dernier, pour accueillir de nouveaux locaux de l’école spécialisée Leona Platel ainsi que le centre de soins CINETiquE. Situé en plein cœur de Droixhe, un quartier populaire liégeois installé sur la rive droite de la Meuse, le centre est l’œuvre de la collaboration entre l’Atelier Architecture Daniel Delgoffe (AAdd) et du bureau AtelierCHORA. Les deux institutions sont désormais intégrées en un ensemble cohérent. Le projet donne beaucoup d’espoir aux familles ainsi qu’au personnel qui peut travailler dans des locaux adaptés afin d’offrir les meilleurs soins aux enfants.

Dans la pratique, l’école Léona Platel offre un enseignement spécialisé de type 4. Elle accueille des enfants de 2 à 14 ans atteints d’un handicap moteur cérébral, de polyhandicap, ou présentant des troubles psychomoteurs. CINETiquE accueille certains enfants de l’école et des enfants extérieurs. Le centre offre des soins de rééducation multidisciplinaires (kinésithérapie, ergothérapie, …). Avec cette nouvelle infrastructure, la complémentarité entre les deux organismes sera d’autant plus renforcée.

 

Un site réhabilité, tout comme Droixhe

Le nouveau complexe s’installe sur le site des désormais démolies tours de Droixhe. Actuellement vide, le site deviendra un centre névralgique du nouvel éco-quartier en développement, notamment desservi par le nouveau tram liégeois, prévu pour 2024. De nombreux autres projets viendront densifier l’îlot, bordé par un parc qui sera lui aussi réhabilité. L’aménagement de voirie a été imaginé en prenant en compte les futurs développements du quartier ainsi que les besoins du nouveau centre : « L’entrée sur le site se fera à la future intersection de la rue Rassenfosse et de l’Avenue de la Croix rouge. Cette voie sera publique et en sens unique et elle viendra rejoindre l’avenue de la croix rouge comme prévu dans le PRU. Elle est indispensable pour l’accès aux bus, aux parents et aux pompiers. Nous avons également voulu développer le rapport entre les institutions et l’environnement. Le nouvel ensemble constituera d’une part la limite du parc et donc contribuera à en redessiner les contours », comme l’expliquent les deux architectes, Emeric Marchal et Daniel Delgoffe.

 

S’intégrer en douceur

Une construction de plain-pied s’imposait au vu des besoins du centre et de l’école, ce qui soulevait la question de l’identité et de la présence du bâtiment dans un contexte où des échelles diverses de bâtiments cohabitent. Une phase de réflexion qui a évidemment influencé les choix de l’équipe d’architectes : « Il semblait pertinent de proposer une articulation favorisant un fonctionnement simple et efficace. Nous avons donc pris le parti de créer un bâtiment dessiné autour d’une cour centrale favorisant l’intimité et la sécurité des utilisateurs. Le volume plus élevé ponctue la composition et termine le parc. Il constitue l’articulation avec le futur bâtiment à l’angle de l’ilot. », détaille le duo d'architectes.

 

Une organisation ouverte vers l’extérieur

Au niveau 0 s’organiseront toutes les activités de l’école, et on retrouvera également les locaux administratifs de CINETiquE. L’étage accueillera quant à lui les locaux destinés à des activités individuelles, accessible via un ascenseur. Coté parc sont rassemblés les classes et la salle de gymnastique, des espaces qui présentent de généreuses ouvertures, offrant une vue agréable sur la ville. En fin de journée, toutes ces ouvertures constitueront des sortes de lanternes dans la ville.

La façade vers la rue de la Croix Rouge est généreusement ouverte vers le futur espace collectif de la résidence-service. Le dégagement comprend un espace privatif végétalisé donnant accès à des sorties de secours et vers le parc pour les promenades. L’orientation permet de capter beaucoup de lumière naturelle et des protections solaires limitent la surchauffe et l’éblouissement.

 

Approche globale et durable

En concertation avec les éducateurs, des zones de potager didactique et orales seront implantées de manière à favoriser la découverte sensorielle des enfants. Le bâtiment répond aux critères de standard passif. En plus d’une isolation et d’étanchéité soignée, il profite d’une typologie de toiture plate pour y intégrer des panneaux photovoltaïques. Une ligne directrice durable fait directement partie intégrante du projet, comme voulu par l'équipe d'architectes: « Des systèmes d’infiltration et de récupération des eaux ont également été intégré dans notre démarche et ce depuis la phase de conception. De manière générale et suivant les discussions avec les acteurs du projet, les matériaux ont été sélectionnés pour leur robustesse et leur facilité d’entretien, mais aussi pour le rapport et le lien au paysage construit du quartier. »

 

Le nouveau complexe démontre la volonté liégeoise d’incorporer l’éducation et un service social de qualité au centre de la réhabilitation du quartier de Droixhe, Le projet CINETiquE et de l’école Leona Platel allie esthétisme et fonctionnalité, tout en mettant un point d’honneur à s’intégrer en douceur dans son environnement et son tissu urbain.

 

Source GPAW

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