Un hôtel de police aux multiples équilibres

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A la demande de la ville de Liège, l’Atelier d’Architecture Daniel Delgoffe a conçu l’hôtel de police des Guillemins-Sclessin à un angle stratégique, au milieu d’une rue à fort passage, comme une articulation entre le quartier résidentiel et la gare toute proche. Le parement de façade sombre aux étages tranche avec les grandes vitres colorées du rez-de-chaussée et les pare-soleil faisant face aux lignes de chemin de fer. La principale difficulté du projet était de combiner sécurité et protection du personnel d’une part et ouverture et accueil au public d’autre part.

 

« Le bâtiment constitue l’articulation entre le quartier résidentiel et la grande échelle de l’infrastructure ferroviaire », explique l'architecte. « Le choix de l’implanter à l’angle de l’îlot contribue à son identification, afin de favoriser un accès aisé pour les personnes en recherche d’une assistance. » Le bâtiment est en effet visible et immédiatement reconnaissable dans cette rue ‘borgne’ où les maisons en rangée font face à un long mur continu en briques rouges, derrière lequel passent de très nombreux trains.

Un précieux équilibre à trouver

« Il a fallu élaborer un équilibre d’une part entre la qualité du lieu de travail et les mesures de sécurité du personnel - qui se sont renforcées significativement tout au long du processus - et d’autre part entre la sûreté des visiteurs et les conditions d’accueil des personnes », déclare Daniel Delgoffe. « Alors que la façade côté rue doit assurer la protection, la cour intérieure permet d’apporter une lumière généreuse tout en préservant l’ensoleillement de l’immeuble contigu. Les procédures, et notamment les différents niveaux d’accessibilité des visiteurs, ont été utilisés pour structurer la répartition des fonctions pour des usages intuitifs. Un défi était d’accepter les contraintes tout en maintenant la qualité spatiale comme ambition. »

L’espace d’accueil a été traité de manière à prendre en compte les différentes situations qui peuvent amener les gens à se rendre au commissariat. Pour ce faire, différents guichets sont prévus : un premier, directement en contact avec l’espace d’accueil, permet de guider le ‘visiteur’ et deux autres, situés en recul par rapport à l’entrée, permettent de traiter les demandes de façon plus discrète.

Organisation des niveaux

En plus de quelques bureaux, dont la position était souhaitée au rez-de-chaussée, celui-ci contient l’ensemble des locaux et fonctions dans lesquels le visiteur extérieur est susceptible de se rendre ou d’être amené, de l’espace ouvert contenant les guichets à la cellule en passant par les locaux destinés aux auditions. Daniel Delgoffe : « Ces locaux offrent toute la discrétion souhaitée tandis que les bureaux sont largement ouverts sur la cour afin d’offrir un lieu de travail agréable et lumineux. La façade de cet espace de bureaux est traitée en mur-rideau, de manière à offrir la plus grande transparence possible et afin que la cour soit ressentie comme le prolongement de l’espace intérieur. »

Le premier étage contient essentiellement des bureaux, individuels ou paysager, dont l’accès au public est possible occasionnellement. Ces espaces sont également généreusement ouverts vers la cour. Quant au deuxième étage, il contient les locaux accessibles uniquement par le personnel : les locaux sociaux (réfectoire/salle de briefing), les vestiaires, ainsi que l’ensemble des locaux techniques. Enfin, une terrasse prolonge l’espace du réfectoire et offre donc un deuxième espace extérieur.

Une vidéo vous en dit plus sur les choix techniques et architecturaux : https://www.youtube.com/watch?v=N2P9ZVbzO58

 

Source UWA - GPAW

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