Une maison dans une dent creuse, au milieu d’une rue en escalier

  • image
  • image
  • image
  • image
  • image
  • image

Le Grand Prix d’Architecture de Wallonie a tout récemment récompensé divers projets architecturaux. Dans la catégorie ‘Reconstruction sur la ville’, le projet lauréat – Le Musée de Folklore de Mouscron – avait déjà eu droit à un article sur architectura.be. Zoom donc sur la conception qui a remporté une mention dans cette même catégorie, le projet Jonquilles du bureau d'Architecture Prégardien.

 

Le projet a consisté en la réalisation d’un studio (40 m2) et d’un appartement en duplex (85 m2) dans une ancienne dent creuse de la rue des Jonquilles, à Liège, à deux pas de la gare des Guillemins.

Des contraintes fortes, spécifiques au lieu

​Conçu comme la prolongation d’un parcours débutant au pied de l’escalier de la rue des Jonquilles et se terminant sur une toiture-terrasse, le projet s’est également façonné autour de contraintes fortes, spécifiques au lieu : étroitesse de la parcelle (< 5 m) et terrain en (contre)pente par rapport à la rue, elle-même en pente et en escalier.

​Ces contraintes ont guidé la dimension spatiale mais aussi les choix techniques : matériaux légers et petits, excavation minimale, diminution des déblais au maximum... Jean-Claude Cornesse, ingénieur civil architecte, collaborateur sur ce projet : « Il a fallu trouver, imaginer des systèmes pour pouvoir amener les matériaux car tout s’est construit sans grue. Il a fallu trouver des moyens, des systèmes de construction pour amener, à bras d’homme, tous les éléments nécessaires. » 

Une façade modulable aux volets coulissants

La façade se caractérise par un ensemble de volets coulissants (lattes de bois), présents à tous les étages. Ces volets ont été conçus pour des raisons climatiques (façade à rue exposée au sud) et permettent à l’habitant de transformer sa relation quotidienne avec la rue. « Ce n’est pas une façade comme les autres », explique Jean-Claude Cornesse, « mais elle a plusieurs avantages par sa flexibilité, elle présente chaque fois un usage différent en fonction de son utilisation par les occupants et du temps qu’il fait à l’extérieur. »

Le cadre principal en métal qui divise la façade fait partie de la typologie générale du design des façades adjacentes (lignes de briques, niveaux généraux de gabarits, échelle) et masque, dans cette apparente simplicité, la complexités des espaces intérieurs.

Aspects sociaux et spatiaux

La spatialité intérieure est basée sur la complexité du lieu qui détermine le niveau et la hauteur des différents espaces, et donne l'intimité appropriée aux différentes parties. Avec cette approche simple, l'ensemble de la conception offre une grande diversité spatiale interne, de multiples vues différenciées sur l'environnement, la possibilité de transformer la relation avec l'extérieur. La générosité des appropriations extérieures possibles favorise des relations et des communications adéquates avec le quartier.

Le mot de la fin est pour David Cornesse, propriétaire de la maison : « Notre intention était de construire quelque chose qui nous plaisait, quelque chose de beau, avec une plus-value architecturale, dans lequel on aurait pu vivre, même si cela ne nous était pas destiné. Nous voulions nous faire plaisir avec une réalisation de valeur. »

 

Source UWA

  • Partager cet article

Nos partenaires