Une nouvelle aile du CHwapi assemblée… en un mois

Le Centre Hospitalier de Wallonie Picarde, CHwapi pour les intimes, est en plein chantier. Les architectes d’archipelago y donnent naissance à l’hôpital du futur, qui accueillera dès 2024 la totalité des services actuellement répartis aux quatre coins de la ville aux cinq clochers. Nous consacrerons prochainement un article spécifique à ce projet titanesque. Ce qui nous occupe aujourd’hui se déroule en marge du bâtiment principal à construire, tout en étant indispensable au bon phasage des travaux. Il s’agit de la construction en un temps record d’une nouvelle aile de 10 000 mètres carrés sur 5 niveaux plus un niveau de sous-sol et un dernier étage technique, abritant le service de gériatrie, un hôpital de jour et la crèche réservée aux enfants du personnel. La direction de l’hôpital, ainsi que Clément Lacroix, Chef de projet infrastructures au CHwapi, ne cachent pas leur satisfaction par rapport à ce chantier pas comme les autres. Il est d’ailleurs prévu que ce bâtiment reçoive une autre affectation une fois le site unique achevé, pour devenir un hôtel lié à hôpital.

22 mois de travaux, dont un pour le montage

C’est une entreprise allemande basée près de Nuremberg et spécialisée dans le construction modulaire, Cadolto, qui a construit les modules de 30 tonnes chacun. Ceux-ci sont livrés entièrement équipés et déjà peints. Il n’y a plus qu’à les raccorder. La plupart se composent d’une chambre et d’un morceau de couloir, d’autres, plus petits, permettent de réaliser les circulations, les sanitaires et les bureaux. Une fois l’ensemble des blocs assemblés sur le socle en béton, un bardage bois a été posé. Comme une petite vidéo vaut mieux qu’une longue description, je vous renvoie au timelapse ci-contre. Bien entendu, le chantier a demandé une préparation longue et minutieuse pour garantir ensuite son déroulement fluide.

Un édifice performant

Au delà du concept de modules, le premier bâtiment du Site Unique peut se targuer d’être à la pointe de la performance énergétique. « Au niveau de l’isolation, nous sommes sur un indice K22, alors que l’exigence minimale de performance du PEB est K35. Lorsque l’on sait que plus le niveau K est faible, plus l’isolation est bonne... je peux assurer que c’est le bâtiment le plus performant sur lequel j’ai travaillé dans ma carrière », affirme Clément Lacroix. Sans compter que la récupération des eaux pluviales, grâce à une citerne de 40.000 litres, permet une autonomie en eau pour les sanitaires.