Vous avez dit « écoquartier » ?
En matière de développement durable, la forme prend trop souvent le pas sur le fond. Quartiers verts, écoquartiers, quartiers durables, les vocables sont aussi nombreux qu'imprécis pour nommer ce qui devrait être une évolution notable de l'organisation des logements. Le dossier qu'y consacre le dernier numéro de la revue Architrave (arrivé dans votre boîte aux lettres cette semaine) apporte un éclairage.
Cette imprécision permet aujourd'hui aux développeurs immobiliers de s'auto-attribuer un label porteur, facilitant les ventes et assurant le succès de leur opération financière. Il suffit de construire des logements quelque peu plus performants que la réglementation PEB pour se prétendre éco-xxx ou xxx-durable, l'important étant uniquement de faire apparaître un lien avec le souci de préservation de la planète et les économies d'énergie.
Face à ces intérêts particuliers, la Région wallonne tente, depuis déjà de nombreuses années d'objectiver le sujet et de proposer une définition ou, à tout le moins, un grille d'analyse permettant de labelliser un quartier véritablement durable.
Deux documents essentiels ont été établis et peuvent servir de référentiel : Une recherche interuniversitaire, décidée en 2009, dont les résultats essentiels sont publiés dans "les Cahiers Nouveaux" n°78, et le "Référentiel quartier durable", édités tous deux par le Service public de Wallonie.
Si la première étude pose les jalons de la réflexion et s'interroge sur la définition du concept, les outils d'évaluation et une réflexion sur la création d'un label, la seconde est marquée d'un aspect plus pratique, établissant une grille de 25 critères, regroupés en 5 thématiques.
L'objectif du référentiel de 2014 est clairement de permettre une évaluation des projets de quartier dès les phases de planification et d’élaboration du plan masse. L'analyse peut se faire dès l'entame du projet, voire au stade de concours ou d’appel à projets. Un bémol : le référentiel s'applique uniquement à la construction de nouveaux quartiers, laissant de côté les observations pertinentes émises dans l'étude de 2009, relatives à la rénovation de quartiers existants. Elles sont pourtant fondamentales dans un développement durable.
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