Le monastère de Louvain renaît en centre d’art

Parmi les anciens bâtiments religieux, seul le monastère de 1937 a pu être conservé. L’ancien parement en briques a toutefois été soigneusement démonté pour permettre la réutilisation des matériaux. Les tests de qualité ont confirmé que les briques anciennes présentaient encore de bonnes performances et pouvaient être réemployées sur d’autres chantiers. L’entrepreneur est parvenu à récupérer environ 60 % des briques, qui ont ensuite été remises en circulation via le commerce local de matériaux et réutilisées dans un autre projet de construction du même entrepreneur.

Ce projet contribue ainsi à la circularité, non seulement en conservant les structures existantes dans la mesure du possible, mais aussi en favorisant l’économie circulaire à l’échelle locale. LAVA architecten a mené la rénovation de l’ancienne chapelle avec un respect exemplaire du patrimoine tout en répondant aux exigences techniques actuelles : isolation thermique et acoustique, sécurité incendie, gestion des vibrations, etc. La chapelle a fait l’objet d’une transformation minutieuse : ses voûtes en briques nettoyées servent désormais d’écrin à la nouvelle salle de théâtre.

L’ancien bâtiment de Victor Broos regorge de détails architecturaux qui ont inspiré LAVA architecten pour la conception de trois nouveaux volumes dans le prolongement du monastère. Ces ajouts accueillent un foyer, des salles pour l’école de cirque et des locaux de musique. Le bâtiment existant abrite pour sa part les loges, la salle de danse, les ateliers d’art, les bureaux administratifs et la salle de la chapelle. Les espaces sont polyvalents et peuvent être mis à disposition du quartier, des écoles ou des associations culturelles.

Les nouvelles constructions s’accordent à la fois à l’échelle et au caractère architectural du bâtiment d’origine, par leur volumétrie mais aussi par des détails architecturaux qui réinterprètent de manière contemporaine le style de Victor Broos – notamment les hautes fenêtres cintrées qui accentuent l’épaisseur des murs extérieurs. Cette solution low-tech, étudiée par les architectes, renforce l’inertie thermique et évite le recours à des protections solaires mobiles. S’appuyer sur l’existant, optimiser l’usage et la réutilisation des matériaux, concevoir des espaces flexibles et multifonctionnels : telles ont été les lignes directrices de cette réalisation ambitieuse et durable.