Rouler à vélo entre la Wallonie et Bruxelles
Avec la Cyclostrade E411, la Wallonie se dote d’un nouvel axe cyclable majeur. Cet itinéraire constitue un maillon essentiel entre Bruxelles et la région wallonne, et se connecte à la véloroute rapide F204. Le bureau Sweco est chargé de la conception du premier tronçon, entre Wavre et Louvain-la-Neuve, ainsi que du suivi de l’exécution des travaux. La livraison complète est prévue pour juin 2026.
Sur une distance de dix kilomètres, les cyclistes bénéficieront d’une piste bidirectionnelle séparée du trafic motorisé. Le parcours traverse plusieurs axes routiers, longe une rue commerçante et le centre-ville de Wavre, tout en s’intégrant aux carrefours existants.
Compte tenu de ces nombreuses contraintes techniques, le projet est réalisé en trois phases, chaque segment étant ouvert à la circulation dès son achèvement. Un premier tronçon est déjà accessible, la deuxième phase est en cours et la troisième vient tout juste de débuter.
Un tracé en hauteur
Contrairement au relief plat de la Flandre, la Cyclostrade en Brabant wallon traverse une zone vallonnée. Le tracé comprend donc plusieurs passerelles et un tunnel.
Une première passerelle de 315,9 mètres franchit les bois, la Dyle et le boulevard de l’Europe à Wavre. Une seconde, longue de 110 mètres, enjambe une voie ferrée et la N239. Pour ces deux ouvrages métalliques, la portée moyenne entre les appuis atteint 20 mètres. Les garde-corps sont inclinés de dix degrés vers l’extérieur, tandis que la chaussée, dotée d’une pente de deux degrés, assure un écoulement optimal des eaux.
Une piste en pied de talus
Au sol, la cyclostrade, large de quatre mètres, emprunte en grande partie des talus existants, dont cinq mètres de berme ont été excavés. Au total, 40.000 m³ de terre ont été retirés puis réutilisés sur le chantier.
Le reprofilage des pentes (de 10/4 à 6/4) et la mise en place de plusieurs structures de soutènement garantissent la stabilité des talus et préviennent l’érosion — un enjeu crucial dans ce terrain vallonné.
La sécurité avant tout
L’un des points de connexion majeurs de la cyclostrade est la N4, depuis laquelle les cyclistes accèdent facilement à plusieurs commerces via les ronds-points existants. Comme cette zone réintroduit les cyclistes dans le trafic mixte, les carrefours giratoires ont été repensés afin d’assurer des flux sûrs et fluides.
Bien que la Wallonie dispose d’une tradition moins ancrée en matière d’autoroutes cyclables que la Flandre, SPW Mobilité Infrastructures entend combler ce retard.
Avec ce projet, Sweco contribue activement à la transition vers une mobilité douce, tout en renforçant un réseau de transport multimodal et durable en Wallonie.