Un studio d'orgue devient le siège durable de Greenpeace

Qu’est-ce qui rend le siège de Greenpeace si particulier ?

Maarten : « Ce siège est une réaffectation d’un ancien atelier d’orgues. La robustesse de ce bâtiment correspondait parfaitement au programme architectural de Greenpeace. En plus des espaces de bureaux classiques, ce projet intègre plusieurs autres fonctions. Le personnel fixe y dispose de son espace de travail et de sa base opérationnelle. Les bénévoles et activistes l’utilisent pour préparer leurs campagnes. D’autres associations peuvent également bénéficier de certains espaces. »

« Chez archipelago, nous sommes partisans de la construction circulaire et de la réaffectation. Nous avons donc cherché à préserver autant que possible les qualités d’origine du site. Cela a conduit à un résultat intéressant, avec des connexions inattendues et des espaces aux qualités spécifiques qui peuvent se transformer en fonction des activités du moment. »

Comment le concept et le jeu des volumes du bâtiment ont-ils vu le jour ?

Luutzen : « La durabilité est un principe fondamental pour une organisation comme Greenpeace. C’est précisément pourquoi ils ont choisi de réaffecter deux anciens bâtiments afin de minimiser leur empreinte écologique. C’était un choix audacieux, car ce projet aurait pu être réalisé plus facilement avec une nouvelle construction. Mais l’impact environnemental aurait été bien plus élevé. En outre, nous avons ainsi obtenu une combinaison caractéristique d’éléments industriels et de nouvelles techniques et matériaux. »

« Grâce à des ateliers avec les employés de Greenpeace, nous avons mieux compris les activités quotidiennes et les besoins de l’organisation. Complété par une approche basée sur des preuves (evidence-based design), cela nous a aidés à concevoir un projet réfléchi. L’interaction entre les différentes personnes essentielles au fonctionnement de Greenpeace – des responsables de campagnes aux collecteurs de fonds et activistes – était un thème central. Nous avons concrétisé cela en mettant fortement l’accent sur les espaces partagés et les connexions visuelles. »

Comment les toits et les façades du bâtiment ont-ils été conçus ?

Luutzen : « Afin de minimiser l’empreinte écologique, les façades ont été construites avec des matériaux durables, facilement démontables et réutilisables, tels que le bardage en bois et les ardoises. Derrière ceux-ci, nous avons installé pas moins de 20 cm de laine de roche, ce qui permet au bâtiment d’avoir une très faible demande énergétique. Les toits ont été aménagés en zones d’activités et en toits verts. Cela permet une utilisation optimale de l’espace, contribue à réduire l’effet d’îlot de chaleur urbain, augmente la biodiversité locale et capte les particules fines. Deux toits plats ont été transformés en toits verts. Un autre toit sert de terrasse, et un troisième toit, ainsi que les toits inclinés, sont équipés de panneaux solaires pour optimiser l’efficacité énergétique. »

Maarten : « Nous avons également intégré des coupoles dans les toits et la terrasse qui apportent lumière naturelle et ventilation. Pour optimiser le refroidissement par ventilation naturelle, ces coupoles s’ouvrent automatiquement lors des journées chaudes. »

Quels matériaux ont été utilisés concrètement pour la finition des toits et des façades ? Et quelle a été votre expérience avec ces matériaux ?

Arthur : « Le choix des matériaux pour ce projet était excellent. L’EPDM offrait la durabilité dont nous avions besoin, tandis que la toiture végétalisée avec le système Click 'n Go Light représentait une solution innovante et écologique. La combinaison de tuiles et d’ardoises donnait au bâtiment une apparence moderne tout en conservant un aspect classique. Ces matériaux étaient non seulement esthétiques, mais aussi fonctionnels et durables. »

« Les plateaux de sedum Click 'n Go présentaient plusieurs avantages. Ils étaient faciles et rapides à installer, ce qui a considérablement réduit le temps de mise en œuvre. En outre, ils assurent une rétention naturelle de l’eau et une isolation, ce qui a non seulement amélioré l’efficacité énergétique du bâtiment, mais a également contribué à la biodiversité. Ces plateaux nécessitent également un entretien minimal, ce qui est un atout majeur pour le maître d’ouvrage. »

Pouvez-vous en dire plus sur la collaboration avec CPE ?

Luutzen : « CPE était le fournisseur des matériaux pour les toits inclinés, les toits verts, les toits plats en EPDM et le bardage en ardoises. Mais ils ont également apporté des conseils techniques lorsque cela était nécessaire. Étant donné que nous travaillions avec une structure existante et une cour intérieure enclavée, l’évacuation de l’eau des toits représentait un défi particulier. »

« Lors de l’élaboration d’une solution et de la coordination entre nous, en tant qu’architectes, et l’entrepreneur, CPE a joué un rôle de conseil précieux. Leur expertise en matière de toitures a été un véritable atout pour ce projet. Ils ont également fourni un rapport d’inspection sur les toitures, ce qui nous a donné une base technique solide pour poursuivre le projet. »

Arthur : « Le rôle de CPE en tant que partenaire de projet a été essentiel, tant pendant la phase de planification que lors de l’exécution. CPE nous a apporté des conseils précieux sur le choix de certains matériaux et les détails spécifiques de l’installation. Ils étaient également toujours prêts à fournir des livraisons supplémentaires si nécessaire. Grâce à leur expertise, nous avons pu surmonter chaque défi et mener le projet à bien de manière fluide et efficace. Pour moi, les plus grandes qualités de CPE sont leur expertise, leur fiabilité, leur flexibilité et leur disponibilité. »