Sans Souci : poète(s) vivant à Bruxelles (Fallow)

Le 22 juin, les architectes de Fallow présenteront leur projet de cohabitation à petite échelle. Ils viendront parler de la manière dont ils ont développé un plan dans lequel les deux résidents ont la possibilité d'avoir une certaine intimité tout en partageant plusieurs installations.

Au rez-de-chaussée, l'annexe abrite un jardin commun relié à une salle polyvalente. Les trois étages inférieurs sont occupés par un triplex d'une chambre et les deux étages supérieurs par un duplex de deux chambres. Des toilettes communes pour les invités sont parfaitement situées au milieu. Le sous-sol abrite une buanderie commune et un petit atelier. L'équipement technique commun est relié à toutes les pièces en utilisant l'escalier principal comme une cage ouverte, ce qui facilite les adaptations futures ou les changements d'utilisation.

Toutes les interventions s'intègrent dans la disposition existante des pièces de la maison avec très peu de modifications structurelles, ce qui rend la rénovation à la fois rentable et réversible. Ce projet vise à être le premier pas vers une communauté grandissante en donnant l'exemple d'un patrimoine bâti repensé.

AUTRES EXEMPLES

L'appartement BDD de l'architecte parisien Jean-Benoît Vétillard est un autre projet inspirant. Ici, la transformation totale d'un appartement vise à changer la vie de son propriétaire. C'est une réflexion avec le constructeur sur l'ergonomie des salles de repos, les "pièces du quotidien", la générosité de l'espace commun lumineux, la création d'un paysage, une "vallée ouverte" au-dessus de la cuisine, avec des espaces de rangement en dessous. Pas de murs, juste des surfaces praticables.

Enfin, la Maison Kangourou de VVV réfléchit à l'habitabilité en tant que "géométrie variable", permettant une flexibilité entre les espaces communs et privés, et permettant à plusieurs occupants de vivre ensemble. En enveloppant une série d'espaces - le balcon, le jardin d'hiver, la terrasse, le solarium - dans un seul matériau, le zinc, le projet donne une unité à la façade arrière qui, à Bruxelles, est souvent caractérisée par une accumulation additive et désordonnée de dépendances et d'annexes.

LUCAS DESMET

La soirée de conférences d'Archipel sera introduite par Lucas Desmet, dont la thèse de 2021 a introduit le terme d'"habitat poétique" comme alternative à la "densification".

"Les projets qui densifient tout en misant sur une vie plus agréable entrent dans cette catégorie. Au lieu de densifier pour des raisons idéologiques, pour la société, pour le climat ou pour les personnes âgées - bref, parce qu'il le faut - la densification peut aussi apporter des avantages aux habitants et au quartier. L'objectif de la densification n'est plus quantitatif, mais qualitatif. Un habitat plus dense et en même temps plus spacieux".
- Lucas Desmet, architecte -