Batibouw montre la voie vers un nouveau mode de vie
À travers le thème « New way of Living », Batibouw tient compte de l’évolution du mode de vie. Cette évolution est non seulement dictée par le problème de mobilité, mais également par un manque d’espace ou encore par le coût de la vie qui est en constante augmentation. Batibouw rassemble sous ce thème des exposants qui offrent des solutions pour répondre aux nouveaux besoins et souhaits du consommateur.
La Belgique est l’un des rares pays où la majorité de la population vit encore à proximité de l’endroit où elle a grandi. Grâce aux distances relativement courtes, il est théoriquement parfaitement possible de vivre dans une grande maison à la campagne et de travailler en ville. Toutefois, à cause du problème grandissant de la mobilité, continuer de la sorte n’est plus faisable. De plus en plus de gens ne veulent plus passer autant de temps dans les embouteillages et se rapprochent de leur lieu de travail. Les objectifs climatiques des accords de Paris ou les objectifs de développement durable des Nations Unies nous incitent également à revoir notre copie. À cela s’ajoute le fait que la population continue d’augmenter en raison, entre autres, du vieillissement de celle-ci et de l’immigration.
De plus, à cause de cette mentalité, notre pays compte de moins en moins d’espaces verts. En Wallonie et à Bruxelles, la surface habitée continue de progresser. En 2000, la Wallonie et Bruxelles comptaient respectivement 89 356 et 4549 hectares de zone résidentielle contre 98 515 et 4898 hectares en 2017. Nous devons à nouveau libérer de l’espace pour la nature en vivant plus près les uns des autres dans les villes et villages. De nouveaux lotissements sont à proscrire. Non seulement parce qu’ils prennent beaucoup de place, mais aussi parce qu’ils coûtent très cher en termes d’infrastructures (câbles, routes et égouts). Le plan « Stop au béton » instauré par le gouvernement wallon d’ici 2050, s’inscrit également dans ce cadre.
Selon ce plan, à partir de 2025, nous ne pourrions plus entamer que trois hectares d’espace libre par jour au lieu des six hectares actuels. En 2050, c’en sera fini de construire en espace ouvert. Bien qu’il y ait encore beaucoup d’incertitude au niveau politique, le grand défi est clair : nous devons en faire davantage avec moins d’espace. Les constructeurs particuliers et promoteurs en sont plus que jamais conscients.
Retour en ville
L’une des conséquences de cette évolution est que de plus en plus de gens choisissent de revenir vivre dans les noyaux urbains ou ruraux. Les promoteurs s’empressent d’ailleurs de jouer sur cette tendance. Ainsi, de petits immeubles d’appartements sont également érigés dans les villages et des zones précédemment industrielles sont réaménagées en zones résidentielles. En voici quelques beaux exemples : les Oude Dokken à Gand, le Blauwe Boulevard à Hasselt, le Vaartkom à Louvain et la zone du canal à Bruxelles. Toutes ces zones exercent une importante force d’attraction sur les personnes venant de l’extérieur de la ville et attirent tant les jeunes starters que les cinquantenaires aisés à la recherche d’un investissement rentable.
Le défi de ce genre de projets réside dans la transformation des terrains dégradés en espaces de vie agréables dotés de suffisamment de verdure collective, mais procurant également calme, tranquillité et intimité. Le défi des architectes consiste à offrir ce confort pour permettre à des habitations abordables de qualité en zone urbaine de rivaliser avec des villas à la campagne. Une des solutions possibles réside dans les formes d’habitat collectif où certaines fonctions et certains espaces sont partagés par plusieurs personnes ou familles.
Un aspect positif à cet égard est le fait que les jeunes accordent de moins en moins d’importance à la propriété. Ils veulent conserver leur liberté et parcourir le monde. Tout comme sur le marché des bureaux, avec l’arrivée des espaces de travail partagés, le marché immobilier devra radicalement s’adapter pour répondre à ces nouveaux besoins.
Nouvelles formes d’habitation
Outre la maison unifamiliale classique ou un appartement, ces dernières années ont vu l’apparition de diverses formes de logement d’habitation partagée comme les maisons de vie communautaire, la cohabitation ou les coopérations d’habitation. Le premier type de cohabitation, la maison de vie communautaire, est généralement utilisé par les étudiants ou les jeunes adultes pour vivre en ville temporairement, de façon abordable et plus sociale. Ils habitent dans un même immeuble et leur espace privé se limite à une chambre et/ou à une salle de bain. Cohabs à Bruxelles est un nouvel acteur qui propose une version luxueuse de ce concept.
En outre, la cohabitation a également fait son entrée non seulement en ville, mais aussi à la campagne. Les familles ou les personnes un peu plus âgées unissent leurs forces. Tout en vivant de façon autonome, elles partagent des choses comme un jardin, une buanderie ou un espace de détente plus grand. Le projet mis sur pied par Mini Living à Shanghai en est un bel exemple. Tous les habitants possèdent une unité de logement séparée, mais peuvent également profiter de plus grands espaces lorsqu’ils reçoivent la visite de leur famille. Enfin, lorsqu’un parent va vivre avec l’un de ses enfants sous le même toit, mais dans une partie séparée de l’habitation, on parle alors de maison intergénérationnelle.
Les Community Land Trusts (CLT) ou fonds d’investissement foncier communautaire vont encore plus loin. Comme le CLT achète et gère le terrain, acquérir une habitation de qualité devient beaucoup plus abordable. Le CLT étant géré comme un bien commun, le système garantit que les revenus reviennent aux résidents. Ils ne sont plus seulement clients, mais aussi actionnaires.
Au-delà de toutes ces évolutions, une certitude demeure : l’immobilier reste un investissement de premier choix. Toutefois, il reste encore du travail pour informer les acheteurs au sujet des permis, taxes, primes et subventions. Les visiteurs de Batibouw peuvent à ces fins s’adresser aux différentes régions qui les conseillent sur les différentes primes prévues pour les particuliers.