« Les étanchéités bitumineuses sont les plus sûres pour les toitures vertes »

Les toitures vertes offrent une solution de choix à la disparition de la nature et de la biodiversité dans nos villes, communes et agglomérations. Elles demandent cependant une étanchéité adaptée. « Les étanchéités bitumineuses sont certainement les plus sûres », selon Bitubel, l'association des fabricants belges de membranes bitumineuses.  « Elles sont plus épaisses, sont généralement posées en deux couches, peuvent être facilement rendues résistantes aux racines et possèdent une longévité prouvée de plus de quarante ans. Face à elles, les autres systèmes ne font simplement pas le poids. »

Rendre une toiture verte étanche à l’eau exige une approche spécifique. L’étanchéité est en effet moins facilement accessible que celle d’un toit plat classique, ce qui rend le repérage et la réparation d’éventuelles fuites plus difficiles, plus longs et plus coûteux. De plus, elle doit résister à un éventuel poinçonnement avant ou pendant la pose et à la pénétration de racines. Autrement dit, le choix de l’étanchéité sous une toiture verte est crucial pour la santé générale du complexe de toiture.

 

Le bitume comme solution numéro un

« Les étanchéités bitumineuses constituent sans aucun doute la meilleure solution », affirme-t-on chez Bitubel. « Les membranes bitumineuses sont plus épaisses et sont posées le plus souvent en deux couches soudées de manière homogène l’une à l’autre, créant une épaisseur d’étanchéité d’environ 7 millimètres qui résiste parfaitement aux dommages mécaniques. Par ailleurs, les membranes bitumineuses peuvent être rendues résistantes aux racines moyennant l’ajout de certains additifs. Grâce à l’excellente adhérence des jonctions soudées entre les lés et à la soudure homogène des recouvrements, les racines n’ont aucune chance de s’insinuer entre les membranes. Bien entendu, l’impressionnante longévité prouvée – quarante ans et plus – est un autre énorme avantage. Les feuilles d’étanchéité synthétiques sont généralement beaucoup moins adaptées aux toitures vertes en raison de leur épaisseur réduite, leur pose en une seule couche et le recouvrement peu qualitatif. L’usage de colle de contact ou de bandes autocollantes pour les recouvrements de ces matériaux n’est pas une bonne solution en raison de la moins bonne résistance mécanique au cisaillement et au pelage. »

 

Produits certifiés ATG

Une différence essentielle existe entre toitures vertes intensives et extensives. Cela a-t-il également un impact sur les qualités requises pour l’étanchéité ? « En principe non, car nous conseillons l’utilisation de produits certifiés ATG – c’est-à-dire des membranes bitumineuses qui satisfont aux normes de résistance aux racines –  tant pour les toitures végétalisées extensives qu’intensives », explique-t-on chez Bitubel. « Théoriquement, pour les toitures vertes extensives, on pourrait se contenter d’une étanchéité qui ne résiste pas aux racines, à condition de la recouvrir d’une protection résistant aux racines – par exemple, une feuille de polyéthylène (PE ou LDPE) de 0,4 mm d’épaisseur minimum, posée avec des recouvrements libres de 1 m au moins. L’expérience montre cependant que cette protection ne donne pas toujours des résultats satisfaisants, sa continuité ne pouvant pas être garantie. Sur les toitures vertes intensives, l’étanchéité bitumineuse doit être complétée par une protection mécanique (panneaux de caoutchouc, géotextile adapté …) afin d’éviter les dommages causés par la circulation sur la toiture, le dépôt de matériaux et les travaux effectués par-dessus l’étanchéité. »

 

« Pour les toitures vertes, optez pour la sécurité… choisissez une étanchéité bitumineuse bicouche résistante aux racines, certifiée ATG, et annoncée par le fabricant comme adaptée pour les toitures vertes »

 

Pose et contrôle minutieux

Etant donné la moins bonne accessibilité de l’étanchéité en cas de toiture végétalisée, une pose minutieuse et une exécution soignée des recouvrements sont d’une importance cruciale. Il est également recommandé de bien contrôler l’étanchéité des joints et recouvrements. Dans le cas de toitures non isolées thermiquement ou de toitures inversées, il est possible de soumettre le toit à un test d’étanchéité en le mettant sous eau – après en avoir colmaté les évacuations – avec ajout éventuel de colorants ou d’ammoniaque. Dans le cas de toitures isolées thermiquement munies d’un pare-vapeur correctement mis en œuvre, cette méthode n’est pas valable.  Une autre méthode permettant de limiter les dommages en cas de fuite et de faciliter les réparations locales, est le compartimentage de la toiture. Cela implique de relier le pare-vapeur et l’étanchéité par zones de maximum 100 m², indiquées dans les plans d’exécution. En cas d’installation d’une toiture verte sur un toit plat existant, il s’agit de contrôler si l’étanchéité bitumineuse n’est pas endommagée et si elle est adaptée pour une telle application. Si nécessaire, poser une membrane bitumineuse supplémentaire, résistante aux racines, par-dessus l’étanchéité existante peut apporter une solution.

 

Conseils et directives

« Pour les toitures vertes, optez pour la sécurité… choisissez une étanchéité bitumineuse bicouche résistante aux racines, certifiée ATG, et annoncée par le fabricant comme adaptée pour les toitures vertes », conseille Bitubel. « N’hésitez pas à prendre contact avec l’un des conseillers des membres de Bitubel, qui ont une belle offre de membranes bitumineuses résistantes aux racines dans leur catalogue, ou envoyez un mail à info@bitumeninfo.be. D’intéressants points d’attention et directives figurent également dans la note d’information technique NIT 229 (Les toitures vertes) ou sur www.cstc.be . De nombreuses villes et communes soutiennent leurs habitants lors de la pose d’une toiture verte. Cela vaut la peine de se renseigner. »

 

Source: Bitubel
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