Recyclage et réemploi des matériaux de construction en céraminque : où en est-on en Belgique?

Si la cuisson, inhérente à leur production, peut avoir un certain impact sur les émissions de CO2 - du moins, tant que des combustibles fossiles sont utilisés à cette fin -, les matériaux de construction en céramique présentent également de nombreuses propriétés circulaires. Ils sont par exemple fabriqués à partir d'argile et les additifs utilisés sont souvent d'origine naturelle. A cela s'ajoutent leur longue durée de vie et leur potentiel de réemploi et de recyclage. Ce dernier est aujourd'hui la norme dans notre pays, indique la Fédération belge de la brique sur son site web. En revanche, le réemploi, est encore beaucoup moins fréquent actuellement, mais cela est appelé à changer dans les années à venir.

Le recyclage de briques provenant de chantiers de démolition est une réalité depuis plus de dix ans. Aujourd’hui, plus de 95% des déchets de démolition sont recyclés. Les briques sont transformées en granulats dans des installations de concassage; ces granulats sont alors employés pour des travaux de fondations, mais aussi parfois comme terre battue pour le revêtement des terrains de tennis ou encore comme matière première dans la production de briques pour les murs intérieurs.

DU DOWNCYLING AU UPCYCLING

Cette évolution durable doit certainement être encouragée, mais on parle toujours toujours de downcycling. Le réemploi des briques et des tuiles sous leur forme originale (upcycling) devrait être privilégié, mais il reste encore beaucoup à faire dans ce sens dans notre pays. Pour l'instant, cela ne se fait qu'à petite échelle : certaines entreprises de démolition enlèvent soigneusement les briques et les tuiles pour les nettoyer des résidus de mortier et les réutiliser telles quelles dans des projets de restauration et parfois même de nouvelle construction.

La Fédération belge de la brique espère toutefois que le réemploi réutilisation des matériaux de construction en céramique deviendra de plus en plus fréquent dans le secteur belge de la construction dans les années à venir. En effet, elle prévoit que le démantèlement des bâtiments remplacera de plus en plus la démolition des bâtiments, ce qui profitera évidemment beaucoup au réemploi de ces matériaux, parmi d'autres également.

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