Une évidence s’impose : l’isolation est aujourd’hui une condition essentielle pour atteindre les objectifs énergétiques. Mais toute cette isolation est-elle proportionnelle au gain environnemental que vous réalisez ? La production d’isolant est, en effet, elle aussi très gourmande en énergie. Le CSTC a mené l’enquête et a conclu que l’isolation offre bel et bien un avantage environnemental dans le cadre des rénovations.
De nombreux objectifs ont été définis en matière d’efficacité énergétique des bâtiments, au niveau tant régional que fédéral. De bonnes performances énergétiques sont une évidence en construction neuve, mais deviennent aussi un facteur de plus en plus important en cas de rénovation. Des rénovations plus nombreuses et de meilleure qualité seront nécessaires pour rendre les bâtiments belges plus efficaces sur le plan énergétique et pour concrétiser les ambitions énergétiques et climatiques.
Cette quête d’efficacité énergétique a toutefois son revers. Plus les performances énergétiques d’un bâtiment s’améliorent, plus la quantité de matériaux d’isolation et d’installations techniques augmente. Des matériaux dont la production nécessite également de l’énergie. Dans ce contexte, le CSTC se demande, à juste titre, si le gain environnemental découlant d’une meilleure performance énergétique est proportionnel à l’impact environnemental de la production.
L’isolation de toute l’enveloppe du bâtiment paie
Le CSTC a étudié un certain nombre d’habitations, allant de la maison de maître à l’immeuble à appartements. L’équipe a examiné l’impact environnemental des matériaux de construction et des installations techniques par rapport à la consommation d’énergie nécessaire pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire. Les valeurs ont été estimées pour une période de 60 ans, et ce, pour différents niveaux d’ambition énergétique.
Cette étude confirme que les plus grands gains environnementaux lors des rénovations sont réalisés en isolant l’enveloppe du bâtiment. Des interventions énergétiques minimes peuvent déjà avoir un effet considérable. Lorsque, par exemple, vous isolez le toit (U = 0,24 W/m²K), placez du double vitrage et installez une chaudière à condensation au gaz, l’impact environnemental des matériaux est très faible par rapport au gain environnemental que vous réalisez grâce à la consommation d’énergie réduite.
Meilleur niveau de performance énergétique, plus faible impact environnemental ?
Lorsque vous visez un meilleur niveau de performance énergétique, soit E60 ou inférieur, l’impact environnemental des matériaux n’augmente que dans une faible mesure. L’impact de la consommation d’énergie, quant à lui, diminue considérablement. Une maison rénovée qui présente un niveau E inférieur aura généralement un impact environnemental plus faible sur 60 ans. L’isolation des bâtiments existants est donc un must pour réduire la consommation d’énergie nécessaire au chauffage et à l’eau sanitaire !
Associer matériaux et appareils à bon escient
Pour finir, le CSTC souligne l’importance de la stratégie adoptée. Il existe plusieurs façons de réduire le niveau E, mais toutes les stratégies n’ont pas le même impact environnemental. La rénovation d’une maison de maître aura, par exemple, un plus faible impact si vous isolez la toiture et les murs extérieurs (enveloppe du bâtiment) que si vous isolez uniquement le toit et placez des panneaux solaires. Le niveau d’ambition (E60) est le même, mais l’impact environnemental diffère.
L’outil TOTEM vous aide à faire le choix optimal de matériaux en fonction du niveau de performance énergétique souhaité. De quoi respecter les règles PEB et maintenir au plus bas l’impact environnemental du bâtiment !
Source : Unilin