A Liège, des logements où il fait bon vivre ensemble
L’Atelier d’Architecture Daniel Delgoffe a réalisé la construction et la rénovation d’un ensemble de douze logements ainsi que la création d’un espace public à Liège, dans le quartier Saint-Léonard, en coeur d’îlot. L’implantation imaginée par les architectes prend en compte le schéma directeur de l’ensemble du quartier de manière à favoriser l’établissement d’une continuité vers la rue avoisinante et l’îlot situé au nord de celle-ci.
Espaces de vie
Le projet a été développé de manière à ce que les occupants de l’ensemble des logements disposent largement de l’ensoleillement et de la lumière, de vues vers l’extérieur et que chacun dispose de généreux espaces extérieurs privatifs. De larges ouvertures en toiture laissent pénétrer la lumière au coeur des logements, dans les étages et jusqu’au rez-de-chaussée. Chaque logement est traversant et les habitants bénéficient dès lors d’un ensoleillement généreux et permanent. La sensation d’espace est ainsi amplifiée, au-delà des limites physiques du logement. De larges ouvertures en toiture laissent pénétrer la lumière au coeur des lieux de vie. Une attention particulière a également été accordée à la conception de chaque logement, les architectes ont tenu à mettre les murs au service de la famille.
Les bâtiments sont étudiés dans le but d’offrir des espaces de vie où s’entremêlent la fonctionnalité, la lumière, la continuité, la transparence et l’ensoleillement. Des abris collectifs sécurisés pour les vélos avec possibilité de gestion du tri sélectif des déchets ont été prévus dans la projet. Bien que cela ne fasse pas partie de la demande du maître de l’ouvrage, un logement adapté aux personnes à mobilité réduite a été intégré au projet.
La collectivité avant tout
Le traitement des abords permet une séparation claire entre les deux propriétés (privées – semi-publiques) sans la rendre visible au quotidien. Le traitement du végétal et des revêtements de sol favorise une perception globale et riche de la parcelle tout en permettant des usages multiples. Les rez-de-chaussée sont traités à l’aide de maçonneries en briques pour leur continuité avec l’environnement et leur parfait comportement à long terme dans ces zones accessibles à tous et sujettes à un usage intensif. Les volumes du premier étage sont revêtus de lattes ajourées en bois ne nécessitant aucun entretien. Les interventions sont développées dans un langage contemporain, identifiable, dans le respect de l’existant. Cette référence semblait particulièrement pertinente à l’architecte car c’est une réalisation qui traite de logements très basse énergie et d’espace public en intérieur d’îlot dans un milieu urbain dense inscrit dans un projet de quartier global. C’est en évitant toute singularité, au profit de la globalité qui se décline dans la diversité que les formes ont été élaborées. Elles visent à permettre des expériences multiples pour ceux qui sont au centre de nos préoccupations : les habitants.
Ancien et nouveau
Les maisons conservées ont été traitées à l’aide d’un enduit lumineux qui crée une dilatation de l’espace de la rue et invite vers le coeur de l’îlot. Ce phénomène est renforcé par la teinte claire du sol de l’espace public où les équipements sont mis en place afin de promouvoir la mobilité douce. Les nouveaux volumes sont de faible hauteur et recouverts de matériaux de teintes similaires à celles des bâtiments existants en vue de favoriser des transitions douces entre l’existant et le nouveau. Un autre objectif de l'architecte vise à créer les conditions qui favoriseront autant que possible l’amélioration des conditions de vie dans l’ensemble de l’îlot. Un espace public permet d’étendre l’espace privatif. Il constitue un lieu de sociabilité propice aux jeux et à la détente pour toutes et tous. Il est question du « vivre ensemble ». L’implantation des volumes permet le futur développement du réseau pédestre qui traversera les îlots.