Dans le cénacle des urbanistes écolos, cela fait longtemps que l’on parle d’aménagement durable du territoire. Si cette thématique a considérablement monté en puissance ces dernières années au niveau des cabinets, on peut toutefois encore distinguer l’original de la copie.
Un libéral n’objectivera pas la situation de la même manière qu’un écologiste. D’une manière plus ou moins consciente, le premier estimera que l’aménagement du territoire et l’urbanisme doivent être pensés à l’aune de critères plutôt court-termistes. Tandis que du côté des écologistes, on pensera ces deux disciplines en se projetant sur le long terme. Ne parlons pas de l’élu du centre droit qui soufflera le chaud et le froid, à l’image d’un Yves Coppieters, nouveau ministre de l’Environnement, qui n’a rien trouvé de mieux que de fêter son accession au maroquin vert en déambulant et en souriant béatement dans les paddocks du dernier GP de Spa-Francorchamps… Une première dans l’histoire politique de la Wallonie qui n’a pourtant pas manqué d’élus particulièrement doués pour se faire remarquer en cornichonneries de tous genres. Par chance, François Dequesnes (lui aussi des Engagés) a sauvé la mise, estimant sans doute que sa présence serait du plus mauvais goût pour un ministre en charge de l’aménagement du territoire.
Fort heureusement, je pense que cette perception particulière de l’urgence climatique va vite faire long feu. Depuis quelque temps déjà, je constate que les institutions universitaires inscrivent dans leurs programmes de solides formations consacrées au développement durable. A l’instar du nouveau master en urbanisme et développement territorial que vient d’initier la faculté d'architecture, d'ingénierie architecturale et d'urbanisme de l'UCLouvain. Toujours à l’UCLouvain, et de manière très incarnée, je peux vous parler de la mineure des Enjeux de la transition et du développement durable suivie par mon fils lors de sa deuxième BAC en sciences politiques. Cette formation optionnelle n’avait de mineur que le nom puisqu’il y a sué à grosses gouttes, engloutissant des tonnes de notions pointues, notamment pour ce qui concerne l’aménagement du territoire, me confiant avoir suivi l’un des cours les plus denses et les plus intéressants de son année 2023-2024. J’ai comme l’impression que le nouveau master en urbanisme et développement territorial proposé par la faculté d’archi dès la prochaine rentrée sera du même acabit. Hey, Yves, ça te dirait une petite mise à jour dans les amphis ?
https://uclouvain.be/prog-2024-urba2m