Archi-militant : Les 'pocket parcs' à Bruxelles, touti rikiki maousse costo
Les édiles bruxellois persévèrent dans leur ambition de transformer des zones grises ou noires - inesthétiques et potentiellement dangereuses - de l'espace urbain bruxellois pour les transformer en petites oasis de verdure. Et c'est une excellente nouvelle pour tout le monde.
Appelés notamment par les voeux d'Arnaud Pinxteren, l'échevin de la Participation citoyenne et de la Rénovation urbaine de Bruxelles-Ville, ces 'pocket parcs' sont « de petits espaces verts de proximité, créés dans des quartiers denses et accessibles à tous ». Trois premiers 'pocket parcs' avaient été aménagés dès 2019, l'idée étant de dessiner un maillage vert reliant la place Bockstael au canal, à la limite des territoires des communes de Laeken et de Bruxelles-Ville, en traversant ainsi la vaste zone du site de Tour & Taxis. Avec la mise en chantier toute récente du 'pocket parc' de la place Bockstael, Arnaud Pinxteren pose la dernière pièce de son puzzle. Le chantier prévoit la verdurisation d'un espace de 500 m² au niveau du boulevard Emile Bockstael. Plus vaste, la deuxième partie du 'pocket parc' sera aménagée en contrebas, à proximité des voies, avec l'aménagement d'espaces de jeu.
Pensé par BLOC Paysage en collaboration avec le bureau d'architecture vvv, la verdurisation de cette quatrième pièce du puzzle représente en fin de compte un investissement public relativement modéré pour un impact impressionnant et utile à plus d'un point de vue : ouverture d'espaces de jeu pour les enfants, lieu de socialisation pour les adultes, soutien de la biodiversité et même... abaissement (certes relatif, mais avéré) de la température en période de canicule.
Certes, on est loin des 2,3 km de la trouée verte de New-York (High Line), elle-même inspirée de la coulée verte de Paris longue de près de 5 km, mais il faut un début à tout. Certes, sans doute faudra-t-il veiller à dissuader des dealers de prendre leurs quartiers dans ces 'pocket parcs' une fois passée l'heure des balançoires, mais ça, c'est un autre chapitre que les élus auront à écrire : celui de la réhabilitation de la police de proximité. Pour conclure sur une note positive, paraphrasons la pub Omo Micro dont seuls les post-boomers comme moi se souviennent : les 'pocket parcs' bruxellois, c'est peut-être touti rikiki, mais c'est maousse kosto...