Archi-militant | Quand Adrien se mue en Robin des Bois
C’est sans doute le clap de fin pour la Clinique de la Forêt de Soignes, c’est aussi le début d’une nouvelle aventure pour cette zone naturelle, et un sacré quart d’heure américain qui se joue autour d’Adrien Dolimont, grand argentier MR de la Région wallonne, et des hêtres de la forêt.
Ce matin, j’ai appris avec bonheur que notre brillant ministre des Finances Adrien Dolimont (je le dis ici sans ironie, car sans être architecte, il est tout de même Docteur en Sciences de l’Ingénieur et technologie) allait peut-être envisager la destruction de la Clinique de la Forêt de Soignes appartenant à la Région wallonne. Curieux, me direz-vous, venant d’un amoureux comme moi de la belle architecture et farouche partisan de l’anti-gaspi, d’autant que cette clinique, même si elle n’est pas classée, a tout de même un petit air rétro qui lui donne en fin de compte un sacré charme. Mais voilà, le bail emphytéotique dont bénéficiait l'hôpital psychiatrique arrive à son terme. Et les services de cette institution de soins ont déjà fait contre mauvaise fortune bon cœur en transférant leurs activités vers la ville de Wavre.
En réalité, pour la Région qui est propriétaire de cet étonnant édifice planté au beau milieu de la forêt de Soignes, garder cet imposant bâtiment n’a pas beaucoup de sens, en particulier parce que cela risque de coûter cher à la Région en frais de gardiennage, d’entretien, d’assurance et j’en passe. Dès lors, Dolimont en vient à envisager le scénario de la destruction. Et en réalité, c’est une bien bonne nouvelle, car il se fait que la clinique est enclavée dans la forêt de Soignes dont on sait que certaines zones font partie du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Cette décision quasiment prise de détruire l’édifice transforme en quelque sorte le ministre wallon du Budget Dolimont en Robin des Bois. On assiste ainsi à une sorte de quart d'heure américain naturaliste, avec Adrien qui permet à la forêt de reprendre ses droits… pour des raisons financières. Rare convergence d’intérêts que l’on sourit quelque part de voir prise en charge par un ministre ingénieur, MR de surcroît. Allez, bon vent Robin.