Les photos de ce bâtiment vraiment pas comme les autres ont immédiatement attiré le regard et les likes de nombreux visiteurs sur Instagram. C'est que ce bâtiment, conçu pour la société américaine IBM par l'agence française Nathan Brami Architecture, ne peut laisser personne insensible. Car ce bâtiment de bureaux est comme fracturé en deux par une faille centrale, destinée notamment à faire entrer un maximum de lumière dans cette construction cachée dans la verdure.
L'agence Nathan Brami Architecture est impliquée dans un grand nombre de projets (logements, hôtellerie, bureaux, équipements culturels, commerces et restauration), à la fois en France et à l’étranger. L’esthétique de Nathan Brami est forte, elle brise les codes, que le projet soit phénoménal ou au contraire minimal. Pour l'agence, la nature joue un rôle prépondérant et les dernières avancées en biomimétisme offrent un champ de recherche infini que Nathan Brami Architecture veut embrasser afin de développer une architecture pérenne, notamment dans ses applications de la lumière et de la matière. La ligne directrice de l’agence est déterminée, elle veut faire évoluer la création afin qu’elle s’inscrive durablement dans l’avenir. Ici, l'agence a également été maître d'ouvrage de ce bâtiment particulier de 3 200 m2 situé dans le département du Doubs.
Une faille centrale pour faire entrer la lumière
« Le bâtiment contient 8 niveaux, dont 2 en infrastructure », explique l'architecte. « Compte tenu des données sensibles qu'il peut abriter, nous avons opté pour une forme refermée sur elle-même et ouverte par le centre de tel sorte que rien ne soit visible de l’extérieur. » Cette faille centrale permet de faire entrer la lumière naturelle, mais également de séparer l'immeuble en 2 pôles distincts.
Végétalisation et biomimétisme
Nathan Brami : « La toiture et la façade sont en grande partie végétalisées afin de s’harmoniser avec le lieu - un parc - mais aussi permettre un rafraîchissement naturel à l’intérieur du bâtiment où se trouve un lourd système informatique. Une grande partie des matériaux ont été créés grâce au biomimétisme. Par exemple, les façades en verre ont quelques similitudes avec la fleur de lotus, qui est un phénomène de superhydrophobie causée par une rugosité nanométrique. En d'autres termes, elle a des capacités autonettoyantes à la surface: les gouttes d'eau emportent avec elles les poussières et les particules par leur écoulement. Cette évolution permet en autre une maintenance minimum pour une grande partie des façades de l'immeuble. »