Alors qu'en Flandre, l'appel à candidatures pour remplacer (éventuellement) Leo Van Broeck est ouvert jusqu'au 27 mars, la bataille (désormais juridique) fait rage à Bruxelles entre les deux 'candidats au titre'. Et en Wallonie ? Les architectes et le secteur de la construction sont comme Soeur Anne, ils ne voient rien venir...
Quelques semaines après La Libre, le journal Le Soir revient sur les problématiques, différentes en Wallonie et à Bruxelles, de l'élection d'un Bouwmeester Maître-Architecte.
A Bruxelles
Dans la capitale, la procédure de désignation, lancée il y a quelques mois, n'a toujours pas accouché d'un résultat. En cause, la remise en question des résultats de l'examen, qui avait classé l'actuel Bouwmeester Kristiaan Borret à la première place, à la fois par Pascal Smet (secrétaire d'Etat à l'Urbanisme) et par Benoît Moritz, classé deuxième au terme de la procédure, qui a déposé plainte devant le Conseil d'Etat. Dans l'attente d'une décision du Conseil d'Etat - et on sait que cela peut parfois prendre beaucoup de temps - Kristian Borret est donc prolongé dans ses fonctions, cette fois jusqu'à la fin avril (il l'avait déjà été jusqu'à fin février). Des voix (politiques) s'élèvent pour dénoncer l'incertitude de la situation et de la fonction, mais également le type de procédure de recrutement utilisé et le manque de transparence de l'activité du bouwmeester. Un remue-ménage qui n'empêche heureusement pas Kristian Borret et ses collaborateurs de continuer leur travail, pour une Région qui a besoin de guidance et de créativité au quotidien.
En Wallonie
Dans sa déclaration de politique régionale, en septembre 2019, le gouvernement wallon avait évoqué la création d'une fonction de maître-architecte. Depuis, les choses n'ont pas bougé, si ce n'est une réaction de l'UWA sur le sujet. Il faut dire qu'une telle fonction existe déjà à Charleroi depuis quelques années et que la nouvelle échevine de l'urbanisme à Liège a émis l'idée d'avoir également un maître-architecte dans la Cité Ardente. Le ministre Borsus, prié de s'exprimer au Parlement wallon sur la question d'un bouwmeester régional, a fait savoir qu'il fallait prendre le temps de la réflexion afin, notamment, de mettre sur pied une procédure de recrutement objective et inattaquable. Au vu des événements bruxellois, il n'a peut-être pas tort, même si l'on ne devrait pas voir de fumée blanche wallonne dans ce dossier avant 2022...