Certificats PEB A ou B : à peine 15% obtenus
En 2023, l'Union Professionnelle du Crédit (UPC), en collaboration avec Febelfin, a étudié l'utilisation du crédit à la consommation dans le contexte des projets de rénovation, révèle un rapport récent. Plus de 108 000 prêts ont été accordés l'année dernière pour des travaux de rénovation ou des investissements visant à améliorer l'efficacité énergétique, marquant une légère baisse de 6% par rapport à l'année record de 2022.
Cette diminution est surtout remarquable dans les prêts destinés à des investissements écoénergétiques, tels que les pompes à chaleur et les panneaux solaires, qui ont subi une chute de 9,8%. Néanmoins, le volume total de prêts pour ces types d'investissements demeure considérablement supérieur à celui de 2016.
La stabilité relative du crédit en matière de rénovation est attribuée à plusieurs facteurs, notamment des taux d'intérêt plus élevés, une hausse des coûts des matériaux due à l'inflation, ainsi qu'une diminution des prix de l'énergie, réduisant l'incitation des consommateurs à adopter des mesures d'économie d'énergie.
Seulement 15% des logements privés en Belgique disposent actuellement d'un certificat PEB d'au moins de catégorie B, mettant en évidence le défi persistant de rendre les habitations plus durables. Atteindre l'objectif de rendre les logements (presque) neutres sur le plan énergétique d'ici 2050 nécessitera des investissements considérables, estimés à environ 400 milliards d'euros, une part importante devant être financée par le crédit.
Pour promouvoir cette transition durable, l'UPC souligne l'urgence et l'importance d'une action concertée, proposant une clarification des échéances pour atteindre les normes énergétiques PEB. Le crédit à la consommation est identifié comme un élément clé de cette transition, mais il est essentiel que les décideurs politiques établissent un cadre législatif clair et cohérent pour soutenir ces initiatives.