Comparaison des traitements contre l’humidité ascensionnelle
Afin d’évaluer l’efficacité de quelques traitements courants contre l’humidité ascensionnelle (voir également la NIT 252), le CSTC a comparé diverses techniques dans le cadre du projet EMERISDA (Effectiveness of Methods against Rising Damp) mené en collaboration avec des instituts néerlandais et italiens. Plusieurs bâtiments historiques caractérisés par des murs épais, des conditions de séchage parfois difficiles et/ou des teneurs en sels élevées ont été étudiés dans des conditions de chantier. Cet article du CSTC traite des résultats obtenus grâce aux techniques d’injection et aux méthodes électromagnétiques.
Une humidification permanente – due à l’humidité ascensionnelle combinée, par exemple, à des cycles de gel-dégel ou à la cristallisation des sels – est dommageable pour la maçonnerie, le bois, les métaux et les matériaux de finition. Elle représente donc une menace pour le patrimoine historique et, par extension, pour l’ensemble des bâtiments anciens. En raison de son impact sur le climat intérieur et du risque inhérent de développement de moisissures, l’humidité ascensionnelle peut également nuire à la santé des occupants. Ce phénomène doit dès lors impérativement être maîtrisé, et ce également lorsqu’on procède à une rénovation énergétique. En effet, si l’on isole ou étanchéifie un bâtiment humide, on risque d’aggraver la situation. La présence d’humidité peut en outre diminuer la résistance thermique des matériaux et la nécessité de les assécher en permanence peut engendrer un coût énergétique élevé. La suppression des sources d’humidité est dès lors primordiale en cas de rénovation énergétique.
Programme d’essai et résultats
e programme d’essai consistait à appliquer les techniques susmentionnées à certains bâtiments situés en Belgique, aux Pays-Bas et en Italie. Après le traitement, l’évolution de la situation a été étudiée en établissant régulièrement un profil du taux d’humidité total et du comportement hygroscopique de la maçonnerie.
Concernant les techniques d’injection (voir figure 2), plus courantes en Belgique qu’aux Pays-Bas, par exemple, les catégories de produits suivantes, issues de la famille des silicones, ont été testées :
- une émulsion d’eau et de silane/siloxane, concentration de 10 %
- une solution de siloxane dans un solvant organique, concentration de 10 %
- une crème d’injection à base de silane/siloxane, concentration de 65 %
- une crème d’injection à base de silane, concentration de 80 %.
Il est à souligner que tous les produits d’injection à base de silane et/ou de siloxane ne seront pas forcément efficaces. L’efficacité du traitement dépend en effet en grande partie de la formulation spécifique du produit (laquelle influence sa migration, par exemple) et de la composition chimique du composé actif. Il convient également de signaler que certaines catégories de produits, dont on sait que l’efficacité est variable, voire mauvaise, n’ont pas été testées (voir NIT 252).
Après l’injection, une diminution constante du taux d’humidité a pu être constatée dans la maçonnerie.
En revanche, les résultats de l’étude confirment bel et bien nos connaissances concernant les techniques d’injection. Ainsi, après injection des quatre types de produits précités, une diminution constante du taux d’humidité a pu être constatée dans la maçonnerie.
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