Des fleurs pour la renaissance du CIVA
Alors que l'asbl CIVA avait été mise en liquidation l'an dernier, voici que le Centre International pour la Ville, l'Architecture et le Paysage (CIVA) renaît sous la forme d'une Fondation d'utilité publique, et ce à l'initiative du gouvernement bruxellois. Toujours situé rue de l'Ermitage à IXelles, il se dit qu'il pourrait intégrer à l'avenir intégrer le futur musée de la Région au Garage Citroën. Mais, pour l'heure, la nouvelle fondation présente comme exposition d'ouverture Flora’s Feast. Le Motif floral dans l’Art nouveau, à découvrir jusqu'au 9 octobre.
Cette exposition, qui emprunte son titre à un recueil de poésies illustrées de Walter Crane (Flora’s Feast. A masque of Flowers, 1889), explore les relations fécondes que les plus grands créateurs de l’Art nouveau en Belgique ont tissées avec le monde végétal, dont les fleurs. A la source même des plus belles réalisations de Paul Hankar, Victor Horta, Henry Van de Velde, Paul Cauchie ou Philippe Wolfers, parmi d’autres, se noue en effet un dialogue précis et fascinant avec des variétés florales très prisées à l’époque.
Illustrée par un très large éventail de techniques (ferronnerie, affiche, mosaïque, céramique, sgraffite, sculpture sur pierre, bijou, papier peint, vitrail, orfèvrerie, mobilier, broderie, reliure), l’exposition met en regard le motif floral, sa dimension symbolique et son interprétation plastique, fruit d’un rapport renouvelé entre nature et culture.
Les documents exposés, dont de superbes planches botaniques ou horticoles, proviennent de la Fondation CIVA, du Musée Horta de Saint-Gilles, de la Bibliothèque René Pechère, des Archives d’Architecture Moderne et de diverses collections privées. Plusieurs objets d’art sont présentés pour la première fois. Un travail inédit a été spécifiquement commandé au photographe Matthieu Litt, dont le travail apporte un regard frais sur l’Art nouveau.
Un cabinet particulier sera par ailleurs dédié aux seules orchidées qui, par leur beauté et leur singularité biologique, exercèrent une fascination profonde sur les artistes et les scientifiques. Le public pourra y admirer des pièces inédites, dont des aquarelles d’Alphonse Goosens, ainsi que de superbes exemplaires vivants.