Du Q-ZEN au passif, pourquoi faire les choses à moitié ?

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A l’heure des menaces de pénurie d’électricité et de délestage, ne détournons pas la question sur les responsabilités de chacun mais revenons-en à la source du problème : l’importance de notre consommation d’énergie de tous types et notre hyper dépendance énergétique pour répondre à nos modes de fonctionnement actuels. Promouvoir l’uti­lisation d’énergie renouvelable sera-t-il suffisant pour répondre aux problèmes de changements climatiques dans le monde et particulièrement aux problèmes d’approvisionnement énergétique en Belgique tout en garantissant notre confort futur ? Dans ce contexte, quels sont les atouts des bâtiments passifs et que peut vous proposer PMP, la Plateforme Maison Passive ?

En janvier 2019, le Q-ZEN définit par la Région wallonne sera d’application pour tous les bâtiments publics, et en 2021, il sera obligatoire pour tous les nouveaux bâtiments construits (maisons, écoles, crèches, bureaux, appartements, etc.). Certes, le Q-Zen est une étape intermédiaire de plus au niveau énergétique, mais certainement pas LA réponse finale permettant de répondre à ces enjeux environnementaux et écono­miques. Dans le temps imparti, nous devons aller plus loin, plus vite, pour réduire notre empreinte environnementale. Rappelons que les engagements de la COP21 portent non seulement sur la production d’énergie renouvelable, mais également sur la diminution des émissions de gaz à effet de serre afin de réduire le réchauffement climatique à 2°C à l’horizon 2100 ... Les économies d’énergie font partie intégrante du processus de transition énergétique.

PMP vous propose d’agir 

Comment ? En appliquant les principes de sobriété et d’efficacité énergétique. Donc, nul besoin de « produire pour produire » : comblons d’abord les pertes d’énergie de nos bâtiments par des moyens simples et efficaces : une isolation optimale, une bonne étanchéité à l’air et une ventilation performante. Adaptons nos constructions à leur environnement en optimisant les gains solaires et enfin, utilisons de façon rationnelle des équipements performants correctement dimensionnés. Economisons le potentiel de production renouvelable pour d’autres besoins futurs tels que la mobilité électrique par exemple. C’est la raison pour laquelle aujourd’hui PMP interpelle le grand public et les politiques à travers sa campagne : « Du Q-ZEN au passif, pourquoi faire les choses à moitié ? ». Le passif est une réponse aux enjeux évoqués qui préconise la sobriété énergétique avant le recours à des systèmes de production d’énergies renouvelables pour le chauffage des bâtiments, alors : parlons-en !

Quelle est la différence entre le Q-ZEN et le passif ?

Comme les critères du passif et du Q-ZEN sont différents, regardons de plus près l’énergie et les ressources qui sont directement puisées à notre planète : l’énergie primaire. Dans le cas du Q-ZEN, le besoin en chauffage et en eau chaude est plus élevé que dans un bâtiment passif, il faut compenser une consommation en énergie primaire plus élevée, il faut donc produire plus d’énergie pour assurer le même confort dans le bâtiment Q-ZEN que dans un bâtiment passif, même si une partie de celle-ci est renouvelable. En conclusion, le coût pour la planète est plus élevé dans un bâtiment Q-ZEN que dans un bâtiment passif !

Pourquoi faire les choses à moitié ?

Depuis plus de 10 ans, PMP plaide pour une sobriété énergétique des bâtiments, tant en construction neuve qu’en rénovation. Plutôt que d’investir dans des systèmes permettant de combler le manque d’efficacité du bâtiment, investissons dans son optimisation. Ensuite alors, équipons-le de systèmes performants et justement dimensionnés. Il nous faut donc réduire notre consommation d’énergie. Cela passe principalement par une bonne isolation, étanchéité à l’air sans faille et une ventilation performante : « La meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas ».

Pourquoi une maison passive peut ne pas respecter les critères Q-ZEN ? 

Plusieurs raisons mènent à cette réponse. Tout d'abord, les installations de chauffage et d’eau chaude ne sont pas assez performantes, et sont donc à l’origine de l’augmentation de la consommation totale d’énergie primaire (chauffage local par radiateur ou convecteur électrique, chauffage de l’ECS par résis­tance électrique). ensuite, l’utilisation de valeurs par défaut dans le logiciel au niveau des installations peut également faire monter fictivement la consommation d’énergie de façon conséquente. Enfin, il est difficile également pour un projet de petite surface d’atteindre le Q-ZEN sans énergie renouvelable, car la consommation totale du bâtiment divisée par le nombre de m² reste trop élevée.

La conférence 

PMP vous donne rendez-vous le dimanche 21 octobre à 13h30 au salon Energies&Habitat à Namur Expo pour la conférence « Les mythes et réalités du passif : entre théorie, motivations, pratiques de chantier et vie quotidienne ».

Le passif traîne depuis plusieurs années un... passif dont il n’arrive pas à se débarrasser : les nombreux mythes dont il est l’objet lui nuisent sans cesse. Mais nous voulons y remédier ! Et ce n’est pas (seulement) nous qui allons vous convaincre de son efficacité : un maître d’ou­vrage et son architecte ont travaillé ensemble pour élaborer une maison passive. Ils viendront vous parler du confort et du quotidien de cette maison, de son bilan énergétique, de ce qui fonctionne bien, de ce qui fonctionne moins bien, de ce qui les a motivés à construire passif, des points d’attention lors de la conception, de la construction et de l’habitation, …

Source pmp asbl

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