Le pont de Tilff enfin mis en service

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A Tilff, en région liégoise, la saga du pont a connu ces dernières années pas mal d'épisodes et de rebondissements, d'ordre politique, économique, écologique et citoyen. Le nouveau pont sera (enfin) mis en service ce vendredi au bout d'un parcours de 7 ans. Sous le pont routier, qui enjambe désormais le chemin de fer, on trouve une passerelle destinée aux piétons et aux cyclistes. La conception du pont a été réalisée par Ney & Partners, qui a collaboré pour la partie architecturale avec l'Atelier d'Architecture du Sart Tilman (AAST) et en particulier avec Daniel Boden, afin d'intégrer esthétiquement l'ouvrage dans le paysage.

 

A la demande du Service Public de Wallonie (DGO1), Ney & Partners, en association momentanée avec l'Atelier d'Architecture du Sart Tilman, a réalisé la conception de ce pont routier avec une asserelle piétonne inférieure enjambant l'Ourthe et les voies de chemin de fer, accompagné d’espaces publics paysagers (places, parkings, promenades le long des berges). Le projet a débuté en 2014, mais a connu de nombreux recours, demandes de permis et modifications de tracé. La pose de l'étanchéité et du revêtement routier doit permettre au trafic automobile de reprendre son cours à partir de la fin de la semaine.

« Le souci d'inscrire avec justesse le nouvel ouvrage d'art dans son paysage est concrétisé dans chacun des aménagements prévus », explique-t-on chez AAST. Les grands arbres existants sont conservés au maximum et la flore en place renforcée. Une attention particulière est accordée au bien-être de la faune. Les déchets pierreux provenant du taillage de la colline sont récupérés afin d’aménager des milieux secs pour les reptiles. Les matériaux nobles rencontrés sont réintégrés dans le projet sous une forme nouvelle (briques, moellons, pavés). Les solutions sont une réelle innovation dans la conception et la réalisation par phases du pont et de sa passerelle. Le tablier en béton de très fine épaisseur a été agencé sur berge et poussé au-dessus de l'Ourthe par sections, sur des appuis provisoires fixés dans l'eau. La passerelle suspendue, les matériaux utilisés, l'éclairage public, sont exploités contextuellement de façon innovante. Le passage piéton sous les voies de chemin de fer est réalisé par poussage en se servant de la colline comme contre butée. »

« Il est très important de ne pas être trop présent dans le paysage », précisait Daniel Boden, architecte chez AAST devant la caméra de RTC-Liège en mars dernier. « Nous avons tout fait pour que le bord du pont soit très fin, avec un garde-corps très léger. Ce pont, une fois terminé, sera très transparent. Nous nous sommes également interdits de placer des mâts d'éclairage : l'éclairage est donc situé dans les mains courantes. »

Il ne reste plus désormais qu'à démonter le pont provisoire, qui a fameusement bien (et longtemps) servi et à aménager les abords.

 

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