Le présent et l'avenir assurés pour l'Athénée Royal d'Ans (he-architectes)
Donner peau neuve à l'Athénée Royal d'Ans sans entraver la vie du quartier pendant la durée des travaux, pour au final mieux s'y intégrer : voilà le tour de force réalisé par le bureau liégeois he-architectes, qui a livré le projet en 2020. Un projet d'envergure pour lequel les architectes ont dû composer avec plusieurs éléments : un budget limité, l'anticipation de besoins futurs et une forte réduction de l'empreinte environnementale.
Le futur dans le coin de l'oeil
C'était une des lignes directrices tout au long de l'évolution du projet, l'anticipation de développements futurs, qui a longuement occupé l'équipe de conception. Celle-ci s'est efforcée de proposer un complexe et des solutions laissant place à de nombreuses possibilités d'adaptation. Damien Henry, un des deux architectes gérants, explique l'importance de cet aspect : « Nous avons pris soin de développer une solution qui respecte l’organigramme proposé, en tenant également compte de facteurs de durabilité au sens large du terme : possibilité d’extension dans le futur, respect de l’environnement, pérennité des dispositifs fonctionnels en rendant possibles des utilisations variables, des regroupements ou séparations d’espaces, des modifications aisées dans le temps pour s’adapter à des populations d’élèves fluctuantes en nombre. »
Renforcer le lien avec le quartier
Un des autres axes du projet du nouvel Athénée concernait le renforcement de son ancrage local, notamment en s'assurant de créer une connexion douce entre le bâtiment et les zones environnantes, pour faciliter les déplacements et les contacts. Betrand Evrats, deuxième membre du duo de gérance du bureau d'architectes détaille leur démarche, destinée également à améliorer la qualité de vie des élèves et des riverains :
« Nous avons considéré l’implantation du bâtiment dans un contexte large, à l’échelle du quartier, afin de permettre au site de fonctionner parfaitement pendant et après sa construction et d’envisager sereinement un développement futur à long terme. A l’avenir, cette vaste zone peut recevoir plusieurs bâtiments permettant de combler le défi cit de surface par rapport à la norme de base. L’implantation à front de voirie donne une visibilité renforcée de l’institution vis-à-vis de la collectivité. Nous avons été attentifs à préserver le caractère arboré et aéré de la parcelle tout en proposant une implantation qui redonne du sens à la partie haute du site. Nous avons également veillé à ne pas fermer l’ilot et à permettre les vues et déplacements traversant. »
Des solutions face au budget limité
Comme ce fût le cas pour les possibles développements futurs, l'équipe d'architectes s'est également appuyé sur une méthodologie et une anticipation efficaces pour surmonter les difficultés liées au budget restreint. Grâce à cette phase d'étude et de réflexion, il leur a été possible d'optimaliser l’investissement de plusieurs manières, notamment via le choix des matériaux et de procédés de construction. Cette phase du développement a aussi permis de trouver des solutions pour réduire l'empreinte écologique (du chantier et du bâtiment), tout en assurant l’optimisation des conforts thermique et hygrométrique.
La gestion de budget est une facette récurrente du métier que Damien Henry et Bertrand Evrats ont appris à maîtriser : « Nous disposons d'une équipe expérimentée, nous organisons des consultations de la maîtrise d’ouvrage tout au long du développement du projet, et nous nous assurons de la qualité des documents de soumission et d’exécution. Enfin, nous avons mis au point une méthode d’accompagnement sur chantier et des habitudes de suivi budgétaire, de nouveau pour anticiper un maximum de problèmes.»
Une attitude préemptive et pragmatique qui a l'air de porter ses fruits, notamment pour le bonheur des élèves et de l'équipe éducative de l'Athénée Royal d'Ans.