Les anciens abattoirs de Bomel à Namur accueillent culture et logements (BAEB)

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Les anciens abattoirs de Bomel à Namur, proches de la gare et situés dans un quartier en pleine reconstruction, ont été rénovés pour devenir un centre culturel avec ateliers d'artistes et bédéthèque, créant ainsi un nouveau pôle attractif. Une seconde phase de travaux, en cours actuellement, vient y ajouter 48 logements comprenant des maisons unifamiliales, des logements pour personnes handicapées et des appartements de 1 à 3 chambres. C'est le Bureau d'architectes Emmanuel Bouffioux (BAEB) qui a conçu le projet pour la Ville de Namur (phase 1) et pour le Groupe Thomas et Piron (phase 2).

Phase 1

Le site représente à la fois un enjeu d’avenir et un patrimoine historique riche. Il est donc question de valoriser au maximum les qualités intrinsèques de ce site et des édifices qui le constituent (témoins d’une époque, d'une architecture, de facteurs sociaux, économiques, culturels,...), afin d’y greffer des valeurs ajoutées, qui sont nécessaires soit pour le programme, soit pour l'environnement ou encore pour la qualité qu’elles peuvent conférer au site.

Pour mener à bien cette tâche, le bureau BAEB a travaillé avec simplicité et élégance, et ce par le biais d'interventions précises, méticuleuses et de petite échelle, valorisant le patrimoine existant et minimisant les interventions. Il en résulte une approche architecturale qui demeure cohérente avec la volonté de diminuer au maximum l’utilisation des ressources lors de la construction et de réduire par la même occasion le coût de l’intervention.

Les abattoirs de Bomel ont aussi une structure spatiale qui génère une scénographie propre au site. Il est possible d’aborder ses installations en provenance de trois axes : la rue Piret-Pauchet, la rue de la Pépinière et la rue Nanon.

L’orientation du site et l’ensoleillement sont des données incontournables pour les facteurs énergétiques et lumineux. Dans le cadre d’une rénovation, ces facteurs sont déjà fixés pour l’enveloppe extérieure du bâtiment, voilà pourquoi le souci des architectes a été de travailler sur l’organisation interne du bâtiment, avec l’obsession d’implanter chaque fonction en prenant en compte son orientation. Une attention toute particulière a été apportée sur l'éclairage naturel des différents locaux ainsi que l’incidence directe des rayons solaires.

Le mobilier du centre culturel est issu en grande partie de récupération provenant du démantèlement de bâtiments de bureaux bruxellois. Ainsi, le resto-bar des Abattoirs a été meublé avec des éléments récupérés de la cafétéria de l'ancien siège principal de BNP-Paribas-Fortis Bank, oeuvres du designer Christophe Gevers dans la fin des années 70. Cela a permis la préservation de cet ensemble unique qui aurait sans cela été détruit. L'asbl Rotor a également créé sur place des meubles originaux tels que 60 tables ultra légères pour les ateliers et espaces de réunion.

Ce chantier, d'une superfice de  5 200 m2, s'est déroulé en 2013 et 2014. le centre artistique a ouvert ses portes le 18 octobre 2014.

 

Phase 2

Encore en chantier actuellement, ce nouveau projet de logement face au bâtiment principal des anciens abattoirs et est implanté en lieu et place de trois édifices qui ont été démolis. Les gabarits du bâtiment proposé atteignent R +3. Ceux-ci ont été choisis dans le but de créer d’une part  une relation avec la tour de bureaux existante et d’autres parts la création de nouveaux signaux tout en respectant les règlements urbanistiques.

Le projet comprend la construction de 48 logements répartis en 9 appartements 1 chambre dont 2 appartements PMR, 23 appartements 2 chambres, 4 appartements 3 chambres et 7 maisons unifamiliales de 3 chambres en “duplex“. Le choix d’implanter des maisons unifamiliales sous la forme de “duplex“ a été motivé par une volonté de proposer cette typologie de logements à un public donné. Elle vise principalement de jeunes couples friands de ces lieux urbanistiquement originaux. 

Avec l’implantation du centre de création et d’expression ainsi que la « baie des tecks » dans les anciens abattoirs de Bomel, les architectes imaginent une nouvelle identité au quartier. Oser un renouveau du site, utilisant la culture comme moteur.

Le parking souterrain comporte 62 emplacements pour la copropriété, suffisamment pour répondre aux besoins des habitants.

La majeure partie de la construction est dévolue à l’habitat. Le projet est divisé en 4 blocs desservis par une coursive arrière, agrémentée d’un jardin suspendu, avec des terrasses et jardins privatifs. Le rez-de-chaussée propose des surfaces commerciales. Il est éventuellement possible de le modifier et de l’allouer à des professions libérales.  La majorité des logements sont traversants; la partie jour se trouvant du côté public de l’intérieur d‘ilot au Sud et les parties nuit au Nord. Cette configuration permet aux séjours de profiter au maximum de l’ensoleillement et de profiter pour certains d’une terrasse et ceci de manière privatisée. D’autre part, la partie nuit se trouve à l’arrière dans un environnement moins exposé aux nuisances. Une délimitation claire apparaît entre espaces de jour et espaces de nuit.

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