L'état des lieux de la construction bois en Belgique

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Voici 8 ans qu’Hout Info Bois mène une enquête bisannuelle sur la construction en bois en Belgique en collaboration avec l’Office Économique Wallon du Bois et la Confédération de la Construction Wallonne. Au fil des années, l’enquête s'est étoffée et certaines tendances se sont confirmées. Celle-ci porte sur les années 2017-2018.
 

L’enquête présentée hier à la presse porte d’une part sur la construction en bois liée aux habitations résidentielles (nouvelles constructions et rénovations-extensions-surélévations) et d’autre part sur la construction non résidentielle. Par construction en bois, on entend l’ensemble des bâtiments dont la structure verticale est en bois. Ainsi, la réalisation d’une charpente ne fait pas l’objet de l’enquête.

En augmentation
Depuis 2011, on constate que le nombre d’entreprises construisant annuellement en bois augmente, pour atteindre plus de 120 entreprises en 2017 et 2018. Cette tendance augmente de manière plus soutenue en Flandre qu’en Wallonie. L’emploi dans ces entreprises s’élève à plus de 1350 salariés pour un CA estimé proche de €190 000 000. Ce dernier a d’ailleurs crû en 2018 (par rapport à 2017) de près de 8.5%. La taille des entreprises est le plus souvent très petite. En effet, plus de 70% des entreprises construisent moins de 10 maisons par an. Cependant, certaines en construisent près de 200 sur le même laps de temps. D’ailleurs les 10 constructeurs les plus importants représentent à eux seuls près de 60% du marché de la maison individuelle !

11% du nombre total de constructions
2017 a été une année particulièrement pauvre en matière de nouvelles réalisations en bois, ontrairement à 2018 qui été une bonne année au vu nombre de maisons en bois réalisées. La tendance depuis 2011 est à la hausse en Flandre et au niveau belge. Cette hausse compense la légère diminution du nombre de maisons produites en Wallonie. Avec un peu plus de 2500 maisons en 2018, le marché de la construction en bois belge continue de bien se porter et représente près de 11% du nombre total de constructions. Malgré une certaine stagnation ces deux dernières années, le marché de la rénovation-extension-surélévation (RES) continue de présenter une tendance à la hausse depuis 2011.

L'ossature bois en tête du classement
Parmi les 4 principaux systèmes constructifs (ossature en bois, bois massif empilé, poteau-poutre et panneau massif appelé aussi CLT (pour Cross Laminated Timber), l’ossature bois reste le système le plus employé avec près de 85 % du marché. Ce système est suivi par le CLT (8%) et le bois massif (5%). La construction non résidentielle, c’est-à-dire les halls sportifs ou agricoles, les écoles, les bâtiments publics… ne cesse de croître d’année en année avec, pour 2018, plus de 176 bâtiments réalisés, ce qui représente un peu moins de 140 000 m² de surface de murs en bois.
Cependant, il faut admettre que la construction bois n’a pas atteint les niveaux auxquels elle peut prétendre compte tenu du caractère renouvelable du bois. Dans le contexte environnemental actuel, à elle seule, cette caractéristique dont seul le bois peut se vanter, devrait suffire pour justifier un essor extraordinaire de la construction bois. Envisager un futur sans associer les notions de développement durable, transition bas carbone et la construction
bois n’aurait aucun sens. 

Un matériau naturel, renouvelable, performant, rapide à construire, mais plus coûteux...

Le secteur bénéficie d’un engouement auprès des candidats bâtisseurs qui souhaitent, par exemple, contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique en choisissant un matériau de structure naturel, totalement renouvelable et thermiquement performant. Cependant, la construction en bois reste un peu plus coûteuse que la construction dite traditionnelle. Mais le secteur présente, en contrepoint, des arguments tels que la rapidité constructive qui réduit les délais de double location (par la réduction des délais de chantier), l’encouragement au développement de circuits courts, l’emploi d’un matériau totalement renouvelable, la surface d’occupation au sol plus importante à superficie constructive égale, l’avantage thermique…De par sa nature, le bois peut se positionner plus facilement dans une logique de circuits courts… Malgré cela, sur le plan financier, l’accès à la construction en bois pour des jeunes ménages reste, et c’est compréhensible, délicat. Cela remet en avant le problème global de l’accessibilité au logement qui mérite une attention particulière. 

L'enquête complète et détaillée est disponible et téléchargeable à cette adresse.

Source Hout Info Bois - Caracascom

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