Le matin de ce mercredi 29 novembre, le promoteur immobilier Besix a soumis une nouvelle demande de permis pour son projet sur le Square Léopold, comme l'a rapporté le maire de Namur, Maxime Prévot. En avril dernier, Besix avait déposé une première demande qu'il avait par la suite retirée à la suite de nombreuses critiques formulées lors de l'enquête publique. Cette nouvelle demande, repensée, aurait pris en considération les remarques négatives et une nouvelle enquête publique devrait être envisagée dans les semaines à venir, probablement au cours du mois de janvier 2024.
Le parking Léopold actuel, à trois étages, qui a fermé définitivement ce jeudi 30 novembre, doit être démoli pour céder la place à un ensemble mixte comprenant des commerces, des logements et des bureaux. Les arbres présents sur le Square Léopold sont également destinés à être abattus, une action contre laquelle s'oppose un groupe de citoyens depuis plusieurs années.
Maxime Prévot explique : "J'espère vraiment que cette fois-ci ça passera. Je ne connais pas encore les détails des aménagements, mais Besix est bien conscient qu'il doit apporter des améliorations." Il adresse également un message aux opposants : "Je les encourage à reconsidérer leur position, car sinon, ils continueront à bloquer la revitalisation d'un quartier entier pour 15 arbres, dont certains sont malades."
Un autre obstacle majeur pour le projet est la procédure en cours devant le Conseil d'État concernant le Périmètre de Remembrement Urbain (PRU). Nécessaire pour combiner plusieurs fonctions à cet endroit de la ville, le PRU a été approuvé en 2022 par le ministre wallon de l'Aménagement du Territoire. Cependant, l'Auditeur du Conseil d'État a émis un avis défavorable, arguant que le PRU aurait dû être approuvé par l'ensemble du gouvernement wallon et non seulement par le ministre Willy Borsus.
Alors que la Ville de Namur et le promoteur contestent cet avis et défendent leur point de vue, la décision imminente du Conseil d'État pourrait potentiellement stopper net le projet : "Si le Conseil d'État invalidait le PRU, cela obligerait, pour préserver la mixité des fonctions, y compris celle du logement, à recommencer tout le processus. Je pense honnêtement que Besix abandonnerait à ce moment-là, et ainsi la Ville de Namur se retrouverait avec un terrain vague et un parking fermé. Mais peut-être que cela satisfera les fervents défenseurs de ces quinze arbres?"