Un hôpital efficient sur un territoire de Bruxelles en devenir (ASSAR)
Un hôpital imposant se construit actuellement sur le site « Delta », au sud de Bruxelles. Le bâtiment sera occupé par une partie des infrastructures du CHIREC, Centre Hospitalier Interrégional Edith Cavell. Le projet est à la charge du bureau ASSAR, dont les institutions hospitalières sont par ailleurs l’un des domaines de prédilection.
Des soins de qualité et évolutifs
La construction du nouveau complexe fait partie de la restructuration générale des différentes implantations du CHIREC. Le projet regroupera les sites d’Edith Cavell et du Parc Léopold, pour une capacité d’environ 550 lits. Le souhait du centre hospitalier est de s’équiper d’infrastructures de travail aussi performantes que possible mais surtout adaptables aux développements futurs des techniques de soins de santé. La mission d’architecture est gérée selon les principes de la maîtrise d’oeuvre intégrée. Toutes les études liées au bâtiment sont donc sous la responsabilité du bureau ASSAR. Ceci leur a permis de prendre en main l’ensemble des opérations afin d’en assurer le bon déroulement selon un planning de livraison exceptionnellement court - moins de 10 ans -, compte tenu de la complexité et de la taille du projet. Pour répondre aux exigences du maître de l’ouvrage, les architectes ont adopté une méthode de conception posée, qui valide étapes par étapes les propositions d’organisation des fonctions. Cette étude programmatique poussée était essentielle au yeux des architectes. Pour ce projet, ce sont en effet la performance et la rationalisation qui priment. Avec la réalisation de plusieurs complexes hospitaliers à son actif, le bureau bruxellois a pu mettre à profit son expertise dans le secteur afin de livrer au client un outil de travail sans faille.
La circulation et l’efficacité organisationnelle comme leitmotiv
Si la qualité des soins et le bien-être restent bien sûr au centre de l’attention, c’est cependant la fonctionnalité qui a clairement défini les choix architecturaux. Des études comparatives et des recherches poussées ont été menées pour optimaliser les flux de circulation et l’organisation des services. De cette manière, les distances à parcourir sont raccourcies de façon significative, pour l’ensemble des utilisateurs. Le résultat est une construction de forme rationnelle, composé de 2 niveaux inférieurs circulaires, surmontés d’un bâtiment en forme de double H. L’ensemble est percé par un atrium central vers lequel tout converge et qui donne une lisibilité claire du fonctionnement des lieux. Les circulations sont très structurées. Les visiteurs et les patients ambulatoires accèdent aux étages via l’atrium central. Les patients hospitalisés et le personnel soignant bénéficient quant à eux de 4 noeuds de circulation verticale, répartis dans le bâtiment, aux intersections des différentes ailes. La répartition du programme entre les étages est logique. Deux niveaux semi-enterrés accueillent les fonctions logistiques et le plateau médico-technique. Le rez-de-chaussée est occupé par l’administration et les zones publiques, tandis que le 1er étage accueille les consultations. Les niveaux supérieurs sont quant à eux réservés à l’hospitalisation.
Un hôpital accessible dans un nouveau morceau de ville
La localisation de l’hôpital a toute son importance car le CHIREC a la volonté de proposer des structures de prise en charge médicales de proximité. En effet, la construction prend place en contre bas du boulevard du Triomphe, au coeur d’un noeud intermodal important. Train, tram, bus et axes autoroutiers lui donnent donc une très grande accessibilité. Les connexions aux différentes axes de circulation ont été considérées dans le choix d’implantation et dans l’organisation générale de l’hôpital. Par ailleurs, il faut souligner que le projet s’inscrit dans une réflexion d’ordre urbanistique de plus grande ampleur. Le terrain, d’une superficie d’environ 5 hectares est en effet un nouveau morceau de ville en devenir, au centre duquel se trouve l’hôpital. Dans ce contexte, les architectes ont souhaité concevoir un bâtiment en connexion avec son environnement. Ainsi, le rez-de-chaussée a été libéré des fonctions purement médicales. De forme circulaire, ouvert sur plusieurs axes choisis, il est traversé d’une zone publique de commerces et de services. Enfin, l’entrée principale est précédée d’une large esplanade publique. Celle-ci a pour vocation d’articuler le centre hospitalier avec le nouveau quartier qui occupera prochainement le reste du terrain.